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vendredi 28 novembre 2014

Partie 4

--Le texte peut être définit d'abord négativement-- le texte n'est pas le discours, il n'est pas le récit non plus.
Le récit concerne des faits, des procès et des événements qui sont racontés (relatés). Le récit peut signifié ce que l'on raconte, le contenu ( le raconté) ou signifié (chez Saussure), mais le récit signifie le faite même de raconter une histoire (le racontant), ce qu'on désigne par le signifiant (chez Saussure). L'essentiel dans le récit, c'est l'événement, l'événement c'est ce qui se produit, ce qui arrive, ce qui change une situation donnée, ce qui transforme une réalité donnée c'est pourquoi on dit le récit se fonde sur une transformation. D'ailleurs, les narratologues ( Gérard Genette) et mythologue (Lévi Stauss) distinguent dans le récit trois catégories essentielles :

  1. Un agent
  2. Deux états distincts (situations)
  3. Une transformation 
La transformation implique aussi l'idée d'antériorité : il y a un avant et un après la transformation, autrement dit on retrouve la dimension temporelle qui est fondamentale dans un récit, déjà l'événement en lui même est temporel. Le temps intervient également quand il s'agit de plusieurs événements car il faut relier ces événements les uns aux autres chronologiquement.
Pour étudier le récit certains théoriciens comme Greimas utilise la notion d'actant qu'ils empruntent à un grammairien (Lucien Tesnière); en effet selon ce dernier l'actant est «un être ou une chose qui participe au procès», les actants sont e nombre de trois chez Tesnière :
  1. Le prime actant (sujet)
  2. Le second actant (l'objet) 
  3. Le tiers actant (l'objet second) 
Quand on reprend ces trois notions pour étudier le récit, on le désigne par sujet, objet et destinateur (celui qui fait agir le sujet).
Lorsque le sujet désire un objet, c'est le destinateur qui le conduit 

 «De nos jours on nous parle de plus en plus de "média" et nous parlons de moins en moins bien.»  Roland Barthes

Le discours   

 Le discours est un mot polysémique, il signifie la parole chez Saussure, souvent on considère le discours comme la langue mise en action c'est à dire la langue mobilisée par un sujet parlant (dans ce cas le discours serait l'équivalent de la parole), or le discours n'est pas toujours la parole, il peut appartenir à l'écrit. La distinction entre oral et écrit n'est pas toujours pertinente pour décrire le discours, le discours n'est pas la parole et Saussure le dit dans ses écrit de linguistique générale  publiées en 2002. page 16.
Le mot discours on le trouve aussi en grammaire de la phrase dans les parties du discours, donc le discours n'est pas toujours la phrase et le texte, c'est aussi le mot 'nom, adj, verbe....etc.), il désigne aussi la phrase et l'énoncé car le discours c'est enchaînement des unités proprement linguistiques (phonèmes et mots) qui donne naissance à la phrase et au texte. Le discours peut être égale à la phrase (l'énoncé) ou supérieur à la phrase (texte, paragraphe...etc.)
Actuellement en linguistique le texte le terme discours désigne l'actualisation de la langue, il rend concrète la langue qui est virtuelle par définition (voir Saussure et Benveniste). Le discours suppose une instance d'énonciation.
Si on relie discours et langue, on dira ceci : La langue est le matériau dont est fait le discours, de la même façon que les couleurs constituent le matériau de la peinture. Réciproquement, c'est le discours qui actualise la langue : c'est au moyen du discours que la langue passe d'un état virtuel (signes) à un état actualisé (phrase ou énoncé). Voici ce que dit Saussure à propos du discours : «La langue n'est créée qu'en vue du discours, mais qu'est-ce qui répare le discours de la langue, ou qu'est-ce qui, à un certain moment, permet de dire que la langue entre en action comme discours.» Ecrits de lingusitique générale 2002. p 277 Ed Simon Bouquet et Rudolf Engler

Langue et discours sont indissociable 
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