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mercredi 26 novembre 2014

Partie 3

Le terme «grammaire» est polysémique, il peut désigner l'ensemble des règles grammaticales qui régissent une langue, mais aussi la discipline qui étudie la composante grammaticale du français, dans ce cas la grammaire est un métalangage. La grammaire a le métalangage le plus constitué par rapport à d'autre discipline comme la sémantique, la phonologie, la lexicologie ...etc.

La grammaire (règles grammaticale) s'oppose au lexique d'une langue donnée, on rejoint ici la distinction (morphologie≠syntaxe) (syntaxe≠lexique). La langue est faite d'un lexique et d'une syntaxe. 

La grammaire vient de l'opposition morphologique singulier≠pluriel , en effet il existe une grammaire et des grammaires, dans ce cas le mot grammaire est générique quand il est au singulier et; en revanche pluriel (ou spécifiquement pluriel) quand on a les grammaires : il y a par exemple la grammaire historique, la grammaire structurale, générative et transformationnelle, textuelle...etc. càd cette pluralité de grammaire est due à la diversité des écoles de grammaire. 

Il existe trois grandes tendances de grammaire depuis le 19 ième siècle jusqu'à nos jours :

  1. Grammaire historique : elle est apparue au 19ième siècle, elle accorde une grande importance à l'évolution d'une langue d'où le qualificatif «historique». D'après elle la langue est une histoire qui évolue sans cesse, car la prononciation d'une langue change avec le temps, le lexique et les règles grammaticales se transforment aussi, varient suivant les époques que traverse une langue. Une langue est donc évolutive, et elle évolue suivant le changement culturel et social, suivant les besoins techniques ...etc. En terme Saussurien la grammaire est diachronique, mais la grammaire historique est critiquée justement sur ce point, car il oublie d'étudier ce qu'on appelle «un état de langue», c'est la synchronie selon Saussure. 
  2. Grammaire structurale : la synchronie d'une langue fait l'objet d'étude de la grammaire structurale, celle-ci étudie la langue non plus comme une histoire, mais comme une structure, elle étudie la langue comme une fonction dans un moment donné, c'est pourquoi elle considère la langue comme un système dans lequel tous les éléments de cette langue se tiennent solidaires. Un fait de langue est étudié dans son fonctionnement même et non plus dans son évolution, cette grammaire est apparue au début du 20ième siècle sous l'impulsion des traveaux de Saussure. 
  3. Grammaire générative : elle appartient à la seconde moitié du 20ième siècle et critique le structuralisme, qui selon elle conçoit la langue comme statique. Selon la grammaire générative la grammaire est un ensemble qui permet de construire toutes les phrases correctes d'une langue et de cette langue seulement; la grammaire anglaise sera différente de celle française. Le fondateur de cette grammaire c'est l'américain Chomsky. Selon cette grammaire, avec un nombre réduit de règles on peut construire toutes les phrases (correctes) d'une langue. Cela nous amène à rencontrer le terme de la grammaire qui a le sens de «compétence linguistique», d'ailleurs parmi les notions Chomskiennes on a cette de compétence (≠ performance). La compétence linguistique c'est la connaissance de règles grammaticales que possède implicitement tout locuteur (s'agissant de sa langue maternelle), c'est l'exemple de l'arabe dialectale au Maroc. La compétence est une connaissance implicite et intériorisé d'une langue, autrement dit ce que fabrique Chomsky comme grammaire, ce qu'il étudie scientifiquement et même mathématiquement, le locuteur natif (l’Américain) le fait déjà (implicitement, inconsciemment), Chomsky ne fait que codifier ce que conait le locuteur intuitivement et c'est cette compétence qui va permettre la réalisation de la performance (parler une langue). Cette opposition entre compétence et performance rappelle l'opposition entre langue et parole chez Saussure. Le terme grammaire renvoie à cette compétence implicite, ce que connait le locuteur inconsciemment, Chomsky l'étudie scientifiquement. La compétence linguistique est un modèle ultime et la grammaire générative s'attache à étudier le fonctionnement de cette compétence. Tout produit à derrière lui une compétence linguistique sous-jacente et le travail consiste à retrouver cette compétence pour la codifier.   
       




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