Le mot «petit» est constitué des phonèmes /p/ /e/ /t/ /i/ /t/. La représentation phonétique de ce mot est [pəti], il se réalise phonétiquement [pti] dans «des petits tas», mais il se réalise [pəti] dans «sept petits tas». Donc les propriétés phoniques qui caractérisent la prononciation d'un morphème dans une phrase donnée dépend du morphème en question ou de ce qui l'entoure dans la phrase. La composante phonologique est un dispositif qui associe à chaque représentation phonétique une ou plusieurs représentation phonologique. D'entrée, on a des représentations phonologiques, à la sortie nous avons des représentations phonétiques, prenons l'exemple de «vous écriviez» :
représentation phonologique ====> ≠≠vuz≠ekriv+i+ez≠≠
représentation phonétique ====> [vuzekrivje]
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- => [-syll]/[+son] [+haut] => [+syll]
- => [-voix]/[-voix] [+son] [-syll]
- => ∅/[-son] ≠≠
- La première règle : toute sonnante haute qui précède une voyelle est non-syllabique.
- La deuxième règle : toute sonnante non-syllabique qui suit une non voisée est non voisée.
- La troisième règle : toute obstruante qui précède une frontière forte est effacée.
On peut réécrire la première règle de plusieurs façons :
- [+son] [-syll] [+haut] [+syll]
- [+haut] [-syll] [+son] [+syll]
- [zero] [-syll]/[+son] [+haut] [+syll]
- ∅ => ʔ/§ [+syll]
Le ∅ devient facultativement ʔ entre § et une voyelle : nous avons un coup de glotte [ʔ] devant une voyelle située au début de la phrase, soit l'exemple suivant «Annette tombe» qui permet deux prononciation :
- [anɛttɔ̃b]
- [ʔanɛttɔ̃b] => la règle prend effet
Nous avons une autre règle : une occlusive sonore située en fin de phrase se nasalise facultativement lorsque le segment qui précède est une voyelle nasale, dans l'exemple précédent «tombe» peut se réaliser soit [tɔ̃b] soit [tɔ̃m] et qui sont les manifestation du même représentation phonologique /tɔ̃b/.
Prenons l'exemple du verbe «aller» ≠all+er≠
Nous avons le morphème «all »qui se prononce [al] dans «vous allez» [vuzale] et ir dans «vous irez» [vuzire] : le r qui suit le i ne fait pas partie du radical, donc le morphème al devient i (le r c'est la manifestation du morphème du future).
«vous irez» est une forme isolée qui n'entre dans aucune série d'alternance :
On a :
On dit qu'il y a supplétion lorsqu'un morphème a plusieurs représentations phonologiques 'des allomorphes).
Les allomorphes
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Nous avons le morphème «all »qui se prononce [al] dans «vous allez» [vuzale] et ir dans «vous irez» [vuzire] : le r qui suit le i ne fait pas partie du radical, donc le morphème al devient i (le r c'est la manifestation du morphème du future).
«vous irez» est une forme isolée qui n'entre dans aucune série d'alternance :
- pédalez => pédalerez
- emballez => emballerez
- étalez => étalerez
On a :
- Deuil => Deuils
- Écureuil => Écureuils
- Seuil => Seuils
La représentation phonologique /œj/ apparaît /œj/ dans œillade, œillère...etc, mais apparaît /jø/ dans yeux : /œj/ donc a deux représentations distinctes.
Il y a d'autres alternances qui nécessitent deux représentations phonologiques :
- monsieur/messieurs
- vivez/vécu
- ...etc.
On dit qu'il y a supplétion lorsqu'un morphème a plusieurs représentations phonologiques 'des allomorphes).
Le terme allomorphe est aussi applicable au représentations phonologiques uniques exemple la représentation phonologique /mani/ est l'allomorphe unique du morphème «manie»
L'épellation
C'est l'opération qui associe un allomorphe à chaque morphème contenu dans une structure bien déterminée. Cette opération on la trouve dans l'exemple suivant :- Représentation lexicale ≠≠vuz≠ecriv+imparfait+2ième personne du pluriel≠≠
- Représentation phonologique ≠≠vuz≠ecriv+i+ez≠≠
- Représentation phonétique [vuzekrivje]
/mani/ à la représentation phonologique /mani/ et l'entrée lexicale contient plusieurs règles d’épellation relatives à un contexte donné : ≠≠mani+ez≠≠ ≠≠mani+e+rez≠≠
Par contre le morphème all de «aller» s'épelle i,v et all (suivant les temps).
dans l'exemple «la valeur de l'or» le morphème le devient l' parce que le mot qui suit commence par une voyelle. Prenons l'exemple «la valeur du diamant» là on comprend que de + le s'épelle du (composante de rajustement).
Donc pour rendre compte des variations dans la prononciation des morphèmes nous avons les règles phonologiques et les règles d'épellation : les règles phonologiques caractérisent la langue en tant que système et les règles d'épellation font partie de l'information contenue dans le lexique. Chaque structure superficielle engendrée par la composante syntaxique, en suivant les règles d'épellation, associe cette structure superficielle aux règles de la composante phonologique !!!!!!!!
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