Revenir sur le passé pour le corriger, le comprendre. Donc se retour va permettre à A.Ernaux de mettre le point sur les responsabilité du père, de la maman enfin mettre la main sur la responsabilité sociale et économique.
Quand la narratrice parle de la guerre, la radio...etc c'est pour chercher des cause en dehors de la famille, l'espace familial est exigu, donc Annie ne va pas s'amuser à accuser son père.
L’écrivaine essaye de dévoiler la réalité afin de pouvoir guérir de celle-ci, elle gifle gentiment le lecteur naïf. La narratrice s'adresse aux lecteurs intelligents.
Le dernier paragraphe de la page 21 consiste un effet traumatique de la scène première et dont la narratrice veut se débarrasser, ce paragraphe là réveille la blessure d'Annie Ernaux. Puis le dernier paragraphe sur la page 20 évoque à son tour cette même scène qui est source d'angoisse pour l'auteur.
Dans ce livre les liens de mémoire sont liés à une thérapie. La répétition dans "La honte" est en même temps
une variation : avec ces répétitions la narratrice aborde à chaque fois la même chose différemment, elle revisite la même scène, mais avec un certain renouvellement. Donc le retour à cette scène fondatrice qui a un rapport avec un lieu d'une tentative qui failli entrainer la mort n'est pas anodin.
Parfois Ernaux aborde des sujets un peu écartés de la scène principale ce qui exprime un peu le fait de vouloir se libérer de se qu'elle angoisse. Puis la narratrice agit comme un psychanalyste : en parlant de l'événement elle cherche à s'en débarrasser, reparler de cet événement c'est mieux comprendre ce qui s'est passé exactement. Enfin visiter ce passé, c'est s'en détaché. ceci rappelle l’essai de Les Mots et les Choses (Une archéologie des sciences humaines) et dont il considère notre culture comme quelque chose d’étranger à nous même. Donc par le biais des mots Ernaux va essayer d'avoir la relation normal avec les choses.
«Je reconstruirai .....religion et savoir» Ce premier paragraphe de la page 75 montre que comprendre ce qui s'est passé c'est parler d'elle même, Ernaux est capable de s'auto-psychanalyser grâce à sa formation religieuse et scientifique. A.Ernaux essaye autant que possible de nommer ce qui s'est passé au juste, elle cherche à sauver son père de ce mal qu'il a faillit commettre et c'est pourquoi elle revisite sans cesse ce passé. Elle agit comme un bon juge alors que nous sommes pas de bons juges ni de nous même ni de l'autre.
«J'étais la seule...plus âgées» cela constitue une idée sur le fait que la narratrice fait partie d'une élite, c'est elle seule qui a réussi à s'inscrire dans une école privée. Ce paragraphe fait écho à la scène première , Ernaux est fière d'avoir eu ses parents, cela veut dire aussi que son père s'est sacrifié pour elle ce qui donne à ce dernier un autre aspect que celui lié à assassinat. Enfin évoquer l'école privé, c'est une reconnaissance des parents.
«La grande bâtisse...rue» l'école c'était pour Annie Ernaux à la fois une liberté et une contrainte, l'espace est divisé aussi ce qui rappelle le lieu où vivait Ernaux : compartimentation de l'espace.
Les mots clôture, interdiction, façade aveugle .etc. affirment que malgré les avantages du lycée il y a des inconvénient. Cette séquence est construite sous le signe d'un trait majeure qui est l'interdiction est l'absence de lumière ce qui rend l'espace proche de la prison (carcéral).
«A la différence...nécessiteuses» espace moins contraignant, vase ouvert et sans séparation.
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