«La cité du soleil» constitue une sorte d'Utopie philosophique et scientifique et qui est réalisable dans les yeux de Tomasso Campanella : il y sera le législateur et le gouverneur.
On rejette l'argent pour établir une société égalitaire, pour les solariens l'argent peut corrompre la société, mais son utilisation n'est pas totalement banni : ils obéissent à la logique des autres peuples de façon à garder cet argent à l'extérieur de la société. Le souci est dans la valeur, l'argent à plus de valeur que les marchandises.
Ce modèle utopique qu'on estime le meilleur pour la société a des limites : il est pas universel, l'échange est limité à la communauté, puis la cité qui est cachée quelque part et qu'on doit naviguer pour la trouver. Cette utopie est à l'écart de tout ce qui est moderne, elle ne peut réussir que dans la séparation du monde extérieur (les gens qui viennent de l'extérieur sont corrompus).
Chez les solariens, tout ce qui peut nuire à l'égalité doit être rejeté. Puis Campanella attaque la famille (peut être cela est dû à son statut de moine) : la famille pour lui génère un sentiment antisocial, elle réintroduit l’égoïsme puisque l'individu va penser uniquement à sa famille. Dans le passage au dessus Tomasso Campanella critique aussi le sentiment de l'amitié qui favorise l'échange inégalitaire, les services pour lui doivent se passer d'une manière désintéressée; l'individu n'a rien à vous donnez, mais il y a des types d'échanges tolérés.
Le métier chez les solariens n'est pas imposé, mais affecté selon la prédisposition de l'individu, ce qui épanouisse ce dernier (très pédagogique).
Il y aura forcément une inégalité quand on estime ceux avec un grand savoir, cela fait penser à la discrimination sociale générée par l'école : savoir convertit en poste. Ceux qui posent les lois préservent certains intérêts, le travail est une vocation, un système élitiste.
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«Les solariens sont étroitement unis entre eux; ils sont solidaires, comme les membres d'un même organisme, chacun vit de la vit de l'autre»
La citation au dessus rappelle un peu la société communautaire de Thomas More, or les solariens sont liés de façons à créer un organisme qui est à son tour former d'autres organes en dépendance entre elles (L'organicisme ). chaque individu assure une fonction, mais la répartition implique un risque d'inégalité. Puis il y a des règles d'hygiène pour éviter les crises au niveau de ce modèle organiciste, comme ça l'échange sera circonscrit et beaucoup plus global.
«Ils font très-peu de commerce. Ils connaissent pourtant la valeur des différentes monnaies et en ont pour subvenir aux dépenses des ambassadeurs et des explorateurs envoyés à l’étranger.
Des marchands viennent des diverses parties du monde acheter aux Solariens leur superflu. Mais ceux-ci, bien qu’ils paient souvent en argent, n’en veulent point accepter. Ils se contentent d’échanger leurs marchandises contre celles dont ils ont besoin. Les enfants de la Cité rient aux éclats en voyant quelle quantité de marchandises ces commerçants livrent pour quelques pièces d’argent ; mais les vieillards n’en rient pas ; ils ne veulent pas laisser corrompre les mœurs par les esclaves et les étrangers. C’est pourquoi toute vente et tout achat se fait aux portes de la ville ; c’est là aussi qu’ils vendent leurs prisonniers de guerre, à moins qu’ils ne les emploient à creuser des fossés ou à faire d’autres travaux fatigants hors de la ville.»
On rejette l'argent pour établir une société égalitaire, pour les solariens l'argent peut corrompre la société, mais son utilisation n'est pas totalement banni : ils obéissent à la logique des autres peuples de façon à garder cet argent à l'extérieur de la société. Le souci est dans la valeur, l'argent à plus de valeur que les marchandises.
Ce modèle utopique qu'on estime le meilleur pour la société a des limites : il est pas universel, l'échange est limité à la communauté, puis la cité qui est cachée quelque part et qu'on doit naviguer pour la trouver. Cette utopie est à l'écart de tout ce qui est moderne, elle ne peut réussir que dans la séparation du monde extérieur (les gens qui viennent de l'extérieur sont corrompus).
«LE GÉNOIS.Cette race d’hommes est sortie de l’Inde pour fuir la cruauté des Mages, des brigands et des tyrans qui dépeuplaient le pays. Ils résolurent de mener une vie philosophique en communauté. Bien que la communauté des femmes n’existe pas chez les autres habitants du pays, elle est en usage chez eux de la manière que je te dirai tout-à-l’heure. Tout est en commun, mais le partage est réglé par les magistrats. Cependant les sciences, les honneurs et lesjouissances de la vie sont partagées de manière que personne parmi eux ne peut songer à s’en approprier d’autres au détriment de ses concitoyens. Ils disent que l’esprit de propriété ne naît et ne grandit en nous que parce que nous avons une maison, une femme et des enfants en propre. De là vient l’égoïsme, car pour élever un fils jusqu’aux dignités et aux richesses et pour le faire héritier d’une grande fortune, nous dilapidons le trésor public : si nous pouvons dominer les autres par notre richesse et notre puissance, ou bien, si nous sommes faibles, pauvres et d’une famille obscure, nous devenons avares, perfides et hypocrites. Donc, en rendant l’égoïsme sans but, ils le détruisent et il ne reste que l’amour de la communauté.
L’HOSPITALIER.Mais dans un pareil état de choses personne ne voudrait travailler, chacun s’en remettant au travail d’autrui pour vivre, ainsi qu’Aristote l’objecte à Platon.
LE GÉNOIS.Je sais mal soutenir une discussion, n’ayant jamais appris à argumenter. Je t’assure seulement que l’amour de ces gens-là pour leur patrie est inimaginable. Ne voyons-nous pas dans l’histoire que plus les Romains méprisaient la propriété, plus ils se dévouaient pour le pays ? Et je crois aussi que si nos moines et nos prêtres n’étaient pas dominés comme ils le sont, soit par l’amour de leurs parents ou de leurs amis, soit par l’ambition qu’ils ont de parvenir aux grandes dignités, ils seraient bien plus saints ; auraient moins d’attachement pour la propriété et plus de charité envers tous.
L’HOSPITALIER.C’est ce que semble dire Saint Augustin. Mais l’amitié n’est donc rien chez ces gens-là, puisqu’ils ne peuvent se rendre de mutuels services ?
LE GÉNOIS.Il y a plus, aucun d’eux ne peut recevoir de présent d’un autre, tout ce dont ils ont besoin leur étant donné par la communauté. Les magistrats empêchent qu’aucun n’ait plus qu’il ne mérite, mais rien de nécessaire n’est refusé à personne. L’amitié se fait connaître par les services qu’ils se rendent à la guerre ou en cas de maladie, ou bien encore dans l’étude des sciences, où ils s’aident de leur lumières réciproques, de leurs soins, de leurs éloges. S’ils se font des présents, c’est sur le nécessaire qu’ils les prélèvent. Ceux du même âge s’appellent frères entre eux ; ceux qui ont plus de vingt-deux ans sont appelés pères par ceux qui sont plus jeunes, et leur donnent le nom de fils. Les magistrats veillent rigoureusement à ce que personne n’enfreigne cette loi.»
Chez les solariens, tout ce qui peut nuire à l'égalité doit être rejeté. Puis Campanella attaque la famille (peut être cela est dû à son statut de moine) : la famille pour lui génère un sentiment antisocial, elle réintroduit l’égoïsme puisque l'individu va penser uniquement à sa famille. Dans le passage au dessus Tomasso Campanella critique aussi le sentiment de l'amitié qui favorise l'échange inégalitaire, les services pour lui doivent se passer d'une manière désintéressée; l'individu n'a rien à vous donnez, mais il y a des types d'échanges tolérés.
«L’HOSPITALIER.Quels sont leurs magistrats ?
LE GÉNOIS.Il y a chez eux autant de magistrats qu’il y a chez nous de noms de vertus, et chacun d’eux porte ce nom en guise de titre. Ainsi, on les appelle :magnanimité, courage, chasteté, libéralité, justice criminelle et civile, adresse,vérité, bienfaisance, reconnaissance, gaîté, activité, sobriété, etc., et l’on élit à telle ou telle de ces charges celui qui, dès son enfance, dans les écoles, a montré le plus de penchant pour telle ou telle vertu. Mais comme ils ne connaissent ni le vol, ni le meurtre, ni la débauche, ni l’inceste, ni l’adultère, ni aucun de ces crimes dont nous nous accusons entre nous, ils s’accusent d’ingratitude, de malignité, d’incivilité, de paresse, de tristesse, de mauvaise humeur, de légèreté, de médisance et de mensonge. Ce dernier défaut leur semble plus effroyable que la peste. Pour châtiment, on prive les coupables de manger en commun ou de voir des femmes pendant un temps que les juges proportionnent à la gravité de la faute.
L’HOSPITALIER.Dis-moi comment les magistrats sont élus.
LE GÉNOIS.Tu ne me comprendrais pas bien, si je ne te décrivais auparavant leur vie. D’abord, il faut que tu saches que le vêtement des deux sexes est à peu de chose près le même. Seulement, celui des femmes descend jusqu’au dessous du genou, tandis que celui des hommes n’arrive qu’au dessus (ce vêtement est propice au combat).
Tous ensemble sont instruits dans tous les arts. D’un à trois ans ils apprennent l’alphabet et la langue sur les murs, en se promenant. Les élèves sont répartis en quatre divisions et conduits par quatre vieillards très-instruits. Bientôt on les fait s’exercer aux jeux gymnastiques, tels que la course, le disque et plusieurs autres jeux, qui fortifient également chaque membre. Ils gardent toujours la tête et les pieds nus, jusqu’à l’âge de sept ans. On les conduit tous ensemble dans les lieux ou l’on pratique des métiers, dans les cuisines, les ateliers de peinture, de menuiserie, où l’on travaille le fer et où l’on fait des chaussures, etc., afin que la vocation de chacun d’eux se détermine. Après leur septième année, lorsqu’ils ont appris sur les murailles les termes mathématiques, on leur enseigne toutes les sciences naturelles. Quatre professeurs ont ce soin, et dans un espace de temps de quatre heures, les quatre divisions ont reçu leur leçon ; car, tandis que les uns exercent leur corps ou servent aux besoins publics, les autres s’adonnent au travail intellectuel. Ensuite ils s’appliquent aux hautes mathématiques, à la médecine et à toutes les autres sciences. On les fait discuter entre eux ; ceux qui se sont distingués dans telle ou telle science ou dans un art mécanique, sont faits magistrats et chacun les regarde comme des maîtres et des juges. Alors ils vont inspecter les champs et les pâturages des bestiaux. Celui qui connaît un plus grand nombre de métiers et les exerce le mieux, est le plus considéré. Ils rient du mépris que nous avons pour les artisans et de l’estime dont jouissent chez nous ceux qui n’apprennent aucun métier, vivent dans l’oisiveté et nourrissent une multitude de valets pour servir leur paresse et leur débauche ; cette manière de vivre engendre de grands maux pour l’état : une foule d’hommes pervers sortent d’une société pareille comme d’une école de vices.»
Le métier chez les solariens n'est pas imposé, mais affecté selon la prédisposition de l'individu, ce qui épanouisse ce dernier (très pédagogique).
Il y aura forcément une inégalité quand on estime ceux avec un grand savoir, cela fait penser à la discrimination sociale générée par l'école : savoir convertit en poste. Ceux qui posent les lois préservent certains intérêts, le travail est une vocation, un système élitiste.
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