Structure formelles du vocabulaire : la dérivation (mot dérivés)

La dérivation est un processus de formation des mots. La dérivation n'est pas la compostions. En effet, dans un mot dérivé un des éléments lexicaux ne s'emploie pas de manière indépendante par exemple chanteur est un mot dérivé (obtenu par dérivation) puisque l'élément -eur ne s'emploie pas de façon autonome. En français cet élément fonctionne plutôt comme suffixe et non pas comme un mot indépendant.
Dans un mot dérivé on distingue, le radical, qui est la partie indépendante et les affixes, c'est à dire le préfixe ou/et suffixe. Exemple dans reboisement -ment constitue le suffixe et dans défaire, dé- c'est le préfixe.

• Suffixes et préfixes :

Préfixes et suffixes se distingue à quatre niveaux :

1. La place
2. La fonction
3. L'autonomie
4. L'origine

1. Le préfixe précède le radical, le suffixe le suit.

2. Le préfixe ne modifie pas la classe grammaticale du mot radical : le mot dérivé par le préfixe appartient à la même classe que le radical. Par exemple démêler <=== mêler. En revanche, la majorité des suffixes entraînent la modification de la classe grammaticale du mot radical. Par exemple noircir (verbe) ===>noir (adjectif) ou bien noircissement (nom)===> noircir (verbe).

3. Les suffixes du français contemporain sont toujours liés à un radical (ils ne sont pas autonomes). Par exemple le suffixe -tion ne s'emploie jamais tout seul. En revanche certains préfixes existent comme élément autonome (en soi) : 

• Préposition : a, avant, contre, en, entre, outre, par....etc.
• Adverbe : bien, mal, mi....etc.
• Adjectif : super, ultra, extra...etc

4. La majorité des préfixes ont une origine grecque ou latine et peuvent apparaître soit accolés à un radical, soit de façon autonome comme c'est le cas avec : avant, contre, outre, entre ...etc. Si certains préfixes fonctionnent de façon autonome, c'est à cause de leur origine. 

• La préfixation    

Le nombre de préfixes varie de 16 à plusieurs centaines. Parmi les préfixes on a : dé- (défaite), é- (écrémer, émerveiller), mé- (mécontent, méconnaître), pré- (préscolaire, préhistoire), re-, con- (confrère, conjoint, concitoyen)....etc.

On a aussi les préfixes d'origine latine tels que anté-, pro-, super-, ultra-, extra-......etc et d'autres d'origine grecque comme anti-, archi-, poly-, para-, péri-...etc. 

• Identification du préfixe : 

Pour pouvoir identifier un préfixe, il est important de mettre le mot préfixe dans une structure comparable (comparer un mot préfixé à un mot qui ne l'est pas) exemple «défaire» est un mot préfixé car il entre dans une structure comparable avec faire. Il en va de même pour démettre (mettre), dédire (dire) ...etc.

Par contre le mot «débilité» n'est pas un mot préfixé parce qu'il ne se met pas dans une structure comparable : il n'est pas le contraire de «bilité». C'est la même chose pour «débiter». De même «défendre» n'est pas préfixé : il n'est pas le contraire de «fondre».

Correction des exercice 1-2, 1-1, 2-4, 2-5 p 58 du Lexique D'OBADIA

• Les préfixes verbaux :  

Parmi eux il y a dé-, en-, re-, mes-(mésestimer), sou-, sur-, entre- (entreprendre), inter-, trans- (transvaser, transcoder), co- (coexisté, coécrite), contre- (contredire, contrefaire).

• Préfixes d'adjectifs et de noms communs : 

Inter- (international, interprétatif); entre- (entracte, entrecôte);  trans- (transsaharien, transsibérien, transatlantique); sous- (sous-développé, sous-entendu, sous-payé); sur- (surpeuplé, surdoué); més- (mésaventure, mésestimé); dés- (désespéré, désordonné, désarmé); co- (cohabitation, coordonné, coéquipier).     

   

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