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mercredi 3 juillet 2013

Lu, vu, entendu (résumé)

Une évocation du Maroc des années 1926 à 1947 à travers les yeux d’un adolescent qui découvre le monde, son Maroc natal, puis Paris où il poursuit ses études. À travers l’évocation du passé, l’auteur réfléchi sur le présent.
«  »Je remercie la vie  ». C’est par ces mots que commence Vu, Lu, entendu. Driss Chraïbi, le père de la littérature maghrébine d’expression française, ne se remet pas en avant, mais choisi d’occuper les coulisses pour donner voix à tout un peuple, ressusciter une époque (1926-1947), vécue sur l’autre rive de la Méditerranée à travers le regard d’un adolescent ouvert au monde.
Relatant ce qu’il a vu, lu, entendu, avec un humour qui n’appartient qu’à lui, Driss Chraïbi évoque, avec émotion et dans un amour gigantesque pour le pays natal, divers personnage : la figure héraldique du père, les amis français de jeunesse et surtout les grandes personnalités du Maroc, comme Allal el-Fassi, Ahmed Balafrej. «  Je remercie la vie. Elle m’a comblé. En regard d’elle tout le reste est littérature » (quatrième de couverture).
« Le Driss dont Chraïbi retrace ici l’enfance et l’adolescence – lui-même – a peu de points communs, semble-t-il, avec le Driss protagoniste de ce roman- cri de révolte. Partagé, certes, entre les cultures arabe et française, celui-ci paraît avoir intégré ce qu’il y a de mieux dans l’une et l’autre. Difficile et absurde accouplement, tout de même, qui laisse bien des questions sans réponse. Entre un père marchand prospère plutôt bienveillant, et une mère aimante et heureuse, l’adolescent trop travailleur grandit en rêvant de femmes de fiction (Oum Kalthoum ou Veronica Lake…) et se retrouve étudiant à Paris, louant une chambre dans un hôtel rempli de « gentilles filles » – en fait, des prostituées : « Toutes me souriaient au passage et m’envoyaient des baisers de la main. Je les aimais beaucoup. Elles étaient très polies. Leurs maris ne restaient pas longtemps là-haut. Et lorsqu’ils redescendaient, c’était furtivement, comme fourbus. »
Savoureuses mémoires, qui s’achèvent alors que Driss, complètement dérouté, avec un grand point d’interrogation dans la tête et aucune envie de devenir chimiste, décide d’écrire son premier livre. » (extrait d’un article d’Henriette Sarraseca, pour RFI, novembre 1998).
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