Les signe peuvent s’organiser à travers les différents plans, à partir de là Saussure distingue entre les relations syntagmatique ((point de vue horizontal) et celles paradigmatique (point de vue vertical). Ce besoin d’organiser le lexique s'est posé depuis les années 20, mais il faut des lois pour en faire. Entre les mots du lexique, il y a des rapports de proximité au niveau du forme et du sens ce qui évoque :
Partager
- La structure formelle : règle de dérivation et de composition, là on observe les relations de ressemblance entre les mots qui ont un même radical exemple laver, lavage (non d'action), laverie (lieu), lave-linge (mot composé), relaver, délaver...etc. On déduit le signifié du mot quand on a la même base, mais cette analyse formelle va se heurter à des contraintes : elle constitue un procédé qui ne peut être généralisé puisqu'il y a un certain nombre de variations entre le «signifiant» et le «signifié» exemple quand il s'agit du mot «lièvre» ça devient impossible de prévenir le féminin qui est «hase»
- La structure distributionnelle : rendre compte de la structure globale du lexique, l'organisation des mots à ce niveau va prendre en considération les différentes combinaisons possible entre les mots en partant des distributions, c'est à dire les contextes dans lesquels le mot est utilisé. Prenons les adjectifs «pointu» et «aigu» : on peut dire lame pointue, dents pointues, bec pointu...etc l'adjectif se substitue facilement sans aucun souci et il y a pas du changement au niveau du sens, mais il y a une restriction sémantique qui s'impose puisque ce n'est pas possible de dire «crise pointue» par exemple ce qui est adéquat, c'est «crise aiguë»....etc. Donc le contexte impose une restriction.
Jacqueline Picoche va faire une analyse en champs sémantique, cette analyse prendra en compte les rapports entre les mots qui ne révèlent ni la structure formelle ni la structure distributionnelle. Cette analyse a le même esprit esprit que celui de Saussure : chaque mot du lexique fait partie nécessairement d'un ou plusieurs champs sémantiques. On distingue généralement trois champs sémantiques :
- Champ formel, morphologique ou dérivationnel : placement des mots en fonction de leur forme (simple, dérivée ou composée).
- Champ notionnel ou associatif : rend compte des rapports des mots entre eux d'une façon spontanée en rapport avec la sphère sémantique qui leur correspond
- Champ générique : regroupe des mots non autour d'une notion comme le fait le champs notionnel, mais autour d'un signifié partageant des traits et caractéristiques communs en faisant une organisation logique. Là on parle du genre et de l'espèce qui peuvent entretenir une relation d'inclusion exemple le mot «chien» peut signifier «un labernois, un berger allemand....etc» et dans ce cas la relation entre «genre» et «espèce» c'est unilatéral puisque un labernois par exemple est un chien alors qu'un chien n'est pas forcément un labernois.
Cliquez pour agrandir |
Le tableau là-dessus montre qu'il y a des termes qui sont formellement apparentés exemple âne, ânesse, ânon...etc. Ces termes ont un radical commun avec une différence au niveau de la terminaison.
Pour certaines classes on peut avoir une «base commune», dans d'autres cas le radical varie (exemple de bœuf) : il s'agit des mots de base différente ce qui signifie qu'ils sont été formés à des époque différentes. Une famille de mots peut présenter des variations dans le sens où elle regroupe des termes ayant des bases différentes ce qui explique la présence du «dérivé savant» à côté d'une dérivation d'origine «populaire».
Une famille de mots morphologiquement apparentés peut ne pas l'être sur le plan sémantique et cela en raison de la polysémie du mot de base ou pour des raisons d'homonyme : on peut pas ajouter au champ morphologique âne, ânesse, ânon...etc le mot «ânerie» car cela constitue un deuxième champ qui évoque la stupidité d'une personne ....etc.
Dans le champ morphologique les mots n'appartient pas à la même catégorie grammaticale, par dérivation on obtient (à partir d'un nom) des mots de catégorie grammaticale différente. On doit souligner que le champ morphologique est insuffisant à rendre compte des relations existante entre signifiés. Lorsqu’on se réfère au tableau on s'aperçoit que peut nombreux sont les termes «motivés» selon l’expression de Saussure.
Pour certaines classes on peut avoir une «base commune», dans d'autres cas le radical varie (exemple de bœuf) : il s'agit des mots de base différente ce qui signifie qu'ils sont été formés à des époque différentes. Une famille de mots peut présenter des variations dans le sens où elle regroupe des termes ayant des bases différentes ce qui explique la présence du «dérivé savant» à côté d'une dérivation d'origine «populaire».
Une famille de mots morphologiquement apparentés peut ne pas l'être sur le plan sémantique et cela en raison de la polysémie du mot de base ou pour des raisons d'homonyme : on peut pas ajouter au champ morphologique âne, ânesse, ânon...etc le mot «ânerie» car cela constitue un deuxième champ qui évoque la stupidité d'une personne ....etc.
Dans le champ morphologique les mots n'appartient pas à la même catégorie grammaticale, par dérivation on obtient (à partir d'un nom) des mots de catégorie grammaticale différente. On doit souligner que le champ morphologique est insuffisant à rendre compte des relations existante entre signifiés. Lorsqu’on se réfère au tableau on s'aperçoit que peut nombreux sont les termes «motivés» selon l’expression de Saussure.
Les mots qui désignent la classe tourne autour d'une notion, ces mots se regroupent en une classe rendant compte des rapports qui s'établissent entre les mots d'une manière spontanée indépendamment de leur structure formelle et en fonction de leur sphère sémantique. Ce type d'analyse est très fréquent dans les méthodes d'enseignement des langues qu'on désigne par des vocabulaire thématique.
Dans ce tableau on peut dire qu'il y a autant de champ associatif que de colonnes verticales exemple le champ associatif du mot «bœuf», cette colonne peut être enrichie par d'autres mots. Les mots d'un champ associatif appartiennent à des catégories grammaticales différentes . Les mots d'un champs associatif ne sont pas commutables entre eux, ils sont organisés selon un découpage du discours sur l'axe syntagmatique exemple le mot «âne» renvoie vers deux champs associatifs : un relatif à l'animal et l'autre relatif à un individu stupide. Le mot mot âne est polysémique et donc par là il offre deux champs notionnels. Les mots «ânesse» «ânerie» sont apparentés phonétiquement, mais très éloignés au niveau du sens.
Chaque mot est considéré comme une espèce dans ce champ générique, plusieurs espèces peuvent être rangées sous ce terme.
Remarque : les champs génériques regroupent des termes appartenant à la même catégorie grammaticale.Les mots d'un champ générique sont commutable entre eux et renvoient donc à un découpage du discours sur l'axe paradigmatique.
Exercice : classez les mots du corpus suivent en champs sémantiques en justifiant l'organisation de chaque champs.
- Animation
- Dîner
- Plaisanterie
- Farce
- Grotesque
- Bouffon
- Viande
- Acteur
- Publique
- Volaille
- Animé
- Farcie
- Burlesque
- Comédien
- Goût
- Plaisantin
- Farceur
- Tomate
- Soufflet
- Cuisine
- Épicé
- Dramaturge
Correction
- Champ morphologique :
- animé ==> animation
- farce ==> farcie (cuisine)
- farce ==> farceur
- plaisanterie ==> plaisantin
- Champ notionnel :
- Cuisine : dîner, farce, viande, volaille, goût, plaisir, tomate, soufflet, épicé....etc.
- Animation : plaisanterie, grotesque, bouffon, acteur, publique, animé, burlesque, comédien, plaisir, farceur, dramaturge, plaisantin.
- Champ générique :
- Acteur : dramaturge, comédien, bouffon, farceur, plaisantin
- Genre théâtral : grotesque, burlesque
Le rapport entre les termes de ce champ générique peut être un rapport de synonymie, d'antonymie, paronymie, de complémentarité .....etc.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire