Le mythe d’Ulysse
Ulysse. Ce personnage vous le connaissez certainement, il est
l’inventeur du cheval de Troie qui a permis à l’armée Grecque de
pénétrer dans le royaume de Troie et piller toute la ville. Cette guerre
débute par ce fâcheux incident : le prince Troyen Pâris enlève Hélène
la reine de Sparte et épouse de Mélénas. Pour se venger et retrouver sa
belle, Mélénas monte une armée avec son frère Agamemnon où il rassemble
la plupart des rois Grecs. Parmi eux donc, il y a Ulysse qui est le roi
d’Ithaque. C’est lui qui eut l’idée de construire un immense cheval en
bois qui seront offert aux Troyens. Or ceci est un piège, à l’intérieur
du cheval se trouve pas moins de cinquante soldats. Croyant à un
présent, les gardes du palais de Troie ouvre les portes et font entrer
le cheval. Ainsi durant la nuit les soldats Grecs ont pu pénétrer dans
la ville, anéantissant entièrement la ville. Ils tuèrent la majeure
partie de ses habitants ainsi que la cour royale. Pour parenthèse, lors
du combat, Achille, le fils de la déesse Thétis, reçoit une flèche
lancée par Pâris au talon et mourut instantanément. C’est de là qu’on
tire l’expression « avoir un talon d’Achille ». Bref quoiqu’il en soit
les Grecs ressortent victorieux
du combat et Mélénas peut repartir dans son royaume de Sparte avec son épouse Hélène.
Ulysse quant à lui prend la route pour Ithaque afin de retrouver son trône, sa femme Pénélope et son fils Télémaque. Mais en chemin, alors qu’il navigue à la tête de douze navires remplis de trésors dérobés à Troie, une violente tempête s’abat sur les vaisseaux. Les vents terribles déchirent les voiles, les coques se brisent, les marins passent par-dessus bord. Un véritable carnage. Ce sont les Dieux qui sont à l’origine de tout ce mouvement. Zeus tente de punir les Grecs pour leur crime, pour avoir assassiné des innocents et ravagé le pays de Troie. Il déchaîne alors sur eux, la foudre, les éclairs, la pluie, l’ouragan pendant neuf jours. Le lendemain la tempète se calme, la brume s’efface et le reste de l’équipage d’Ulysse aperçoivent une île au loin. Ils décident alors de faire une escale. Arrivés sur le rivage, les marins se reposent et commencent à construire un camp de fortune. Mais Ulysse aperçoit au loin une silhouette géante, il décide alors, accompagné de douze de ses hommes, de grimper sur la montagne afin d’aller à la rencontre de cette immense créature. Ils emportent avec eux une outre de vin afin de l’offrir aux habitants de l’île. Arrivés au sommet, ils découvrent une grotte et décident de pénétrer à l’intérieur. Ce que virent les marins et Ulysse, dépassait de loin ce qu’ils imaginaient. La grotte était remplie de fromage, de barils de lait et d’agnelets. Ulysse se dit que c’est probablement la demeure d’un berger. Quoiqu’il en soit, les hommes, affamés, se ruèrent sur la pitance. Mais soudain le sol tremble, des bruits de pas se font de plus en plus proches, Ulysse lève les yeux et se retrouve nez à nez avec un géant, monstrueux au possible affublé d’une bouche énorme et d’un seul œil au milieu du front. Ulysse
comprend qu’il a échoué sur l’île des Cyclopes et le propriétaire de cette grotte n’est autre que l’abominable Polyphème. Terrorisés, les hommes se précipitèrent au fond de l’antre. Polyphème fou de rage que des inconnus entre chez lui, soulève une pierre et la pose devant l’entrée de la grotte, séquestrant totalement les marins. Puis en guise de dîner, le Cyclope agrippa une poignée d’hommes, les assomma et les dévora. Puis il but un baril de lait avant de s’écrouler de fatigue et de s’endormir paisiblement. Pétrifiés par ce qu’ils ont vu, Ulysse et les marins doivent à tout prix trouver une solution pour sortir d’ici. Alors ils décident de tuer le Cyclope pendant son sommeil. Mais une idée vient à Ulysse, si il tue le Cyclope, alors lui et son équipage ne pourront plus jamais sortir de cette grotte fermée par un énorme rocher. Alors Ulysse passe la nuit à réfléchir et à trouver une solution. Le lendemain matin Polyphème se réveille et toujours en guise de petit déjeuner, avale quelques hommes. Puis il sort de son antre avec ses brebis mais les marins n’ont pas le temps de s’enfuir que Polyphème à déjà replacé le rocher. Alors Ulysse déniche quelque part un pieu dont il taille finement la pointe de sorte qu’elle soit très pointue, puis cache son arme. Le soir venu, le Cyclope rentre chez lui avec ses brebis et replace le rocher devant l’entrée. Comme à son habitude il dévore encore quelques hommes. Alors à ce moment là, Ulysse s’approche de lui avec son outre de vin et l’offre au Cyclope. Ravi, le monstre empoigne le baril et remercie Ulysse. Pour le récompenser Polyphème promet à l’homme de le dévorer en dernier puis il lui demande son nom. Malin, Ulysse répond qu’il s’appelle « Personne » et attend que Polyphème se rue sur le vin ce qu’il ne tarde pas à faire. Quelques temps après le Cyclope est complètement ivre mort, s’écroule et s’endort. Alors Ulysse, avec l’aide de deux de ses compagnons, saisissent le pieu taillé et trempent sa pointe dans le feu ardent. Puis Ulysse escalada le géant et lui planta le pieu dans son unique œil. Polyphème se réveille d’un bond et hurle à la mort tellement la douleur est atroce. Alertés par les cris, les autres Cyclopes de l’île accourt vers Polyphème et lui demande qui lui a fait du mal. Et Polyphème, tombant complètement dans le panneau, répond que c’est « Personne ». Enervés par ce qu’ils croient être une blague, les Cyclopes repartent laissant Polyphème seul. Alors ce dernier soulève le rocher et s’assied devant l’entrée de la grotte, les bras écartés afin d’attraper au passage les Grecs qui tenteraient de s’enfuir. Mais Ulysse toujours aussi malin, ordonna à ses hommes de s’agripper sous le ventre des moutons. Alors les ovins sortirent de la grotte, tâtés par Polyphème qui ne sent pas les grecs sous leur ventre. Ainsi Ulysse et ses marins dévalent la montagne en courant et rejoignent leur navire où ils reprirent le chemin des flots sans tarder. Alors qu’ils sont à peine éloignés du rivage, Ulysse crie à Polyphème, toujours en haut de sa montagne, que c’est lui, Ulysse, roi d’Ithaque, vainqueur de Troie qui l’a rendu aveugle. Fou furieux, le Cyclope empoigne un énorme rocher qu’il balance dans la mer, non loin du navire d’Ulysse. Puis il implore à son père, qui n’est autre que Poséidon, de le venger. Poséidon ne supportant pas les sévices infligés à son fils, va tout faire pour empêcher Ulysse de rentrer en Ithaque. Et durant tout son voyage le héros va connaitre moult péripéties. Plus tard son navire aborde l’île de Lestrygons. Prudent Ulysse exige qu’une partie de l’équipage parte en éclaireur sur l’île pendant que l’autre partie garde le navire. Ainsi les hommes d’Ulysse parcourt la forêt, la jungle de cet ilot et aperçoivent au loin un palais. Ils s’approchent de celui-ci mais se retrouvent vite nez à nez avec des fauves. Pris de panique, les soldats commencent à fuir, mais les animaux sont étranges, ils se frottent à leur jambe, remuent la queue, ils sont extrêmement doux et gentils. Alors une femme apparaît, il s’agit de la magicienne Circé (la sœur de Médée), elle accueille les hommes avec la plus grande hospitalité leur offrant à boire et à manger. Devant la beauté de cette femme et de sa gentillesse, les soldats acceptent sans se méfier. Alors que les soldats boivent à outrance et deviennent de plus en plus saoul, Circé d’un coup de baguette magique, transforme chacun d’eux en cochons.
De l’autre côté de l’île, Ulysse s’inquiète de ne pas voir ses hommes revenir. Il décide donc de partir à leur recherche. En chemin il croise le Dieu Hermès qui le met en garde. Il lui explique que sur cette ile vit la magicienne Circé, qui transforme chacun de ses hôtes en animal afin d’avoir de la compagnie. Les hommes d’Ulysse ont été transformés en cochons et celui-ci risque de subir le même sort. Alors Hermès lui donne une herbe magique qui le protégera des sortilèges. Ulysse avale le contrepoison et part à la rencontre de Circé. Là-bas il fait semblant de boire la potion de la magicienne, mais quand celle-ci brandit sa baguette, rien ne se produit, Ulysse reste tel qu’il est. Circé reconnait donc Ulysse, dont Hermès lui avait annoncé la venue. Le héros exige que Circé rende à ses compagnons leur apparences, mais celle-ci accepte à une condition : qu’Ulysse vive avec elle. Pour sauver ses amis, le jeune homme accepte et Circé redonne l’apparence humaine au soldat. Durant un an l’équipage restera sur l’île, Ulysse succombera au charme de Circé, au confort de l’île, à la profusion de la nourriture et de la boisson. Mais un jour il reprit la raison et se rappela de son but ultime : rentrer à Ithaque, son royaume pour retrouver sa femme et son fils qu’il aime. Circé compréhensive, laissa partir l’homme qu’elle aimait ainsi que ses amis. Puis ils reprirent la route vers le pays des morts afin qu’Ulysse interroge le devin Tirésias sur son avenir. Là-bas il dut sacrifier un bélier afin que les morts : Tirésias et la mère d’Ulysse, reprennent des forces afin de lui parler. Une fois le sacrifice réalisé, les deux personnages apparaissent face à Ulysse. Le devin lui explique que Poséidon fait tout pour nuire à Ulysse car celui-ci a crevé l’œil de son fils Polyphème. Il lui explique néanmoins que Poséidon ne cherche pas à le tuer, mais seulement à le ralentir, alors il retrouvera son royaume si il parvient à surmonter toutes les épreuves. Enfin sa mère lui redonne l’espoir et la force nécessaire en lui expliquant que sa femme le croit toujours vivant et pleure tout les soirs son absence. Puis en dernier lieu ils avertissent Ulysse : s’il veut que ses hommes reviennent vivants, ils ne doivent absolument pas toucher les vaches sacrées d’Hélios. Puis les ombres s’évanouirent et retournèrent dans le monde des morts.
Une fois encore l’ensemble de l’équipage reprirent la route, mais encore sous la malédiction de Poséidon, le navire vira en direction du repaire des sirènes, ces êtres mi-femme, mi-oiseau dont le chant est si mélodieux, que les marins en sont attirés et finissent par se noyer. Alors Ulysse boucha les oreilles de tout son équipage avec de la cire. Cependant étant très curieux, il souhaite absolument connaître, au moins une fois dans sa vie, le chant des Sirènes. Alors ses marins l’attachèrent à un mat. Et comme le dit la légende, le son des Sirènes est réellement envoutant, transportant, Ulysse est pris d’une furieuse envie de les rejoindre mais il est impossible pour lui de bouger. Il supplie ses marins de le détacher, mais ces derniers n’entendent rien. Une fois le cap passé, le navire va se retrouver face à deux autres fléaux : Charybde et Scylla. Alors qu’un énorme tourbillon se forma à la surface de l’eau, les marins luttèrent tant bien que mal pour ne pas sombrer dans le trou béant de Charybde. Mais alors qu’ils évitèrent de justesse le gouffre, les marins ne sont pas au bout de leur peine, en sortant du tourbillon, ils se dirigent vers le rocher de Scylla ou jaillissent six têtes monstrueuses. Chacune d’elles attrapent six soldats et les dévore vivant. Au final, comme l’avait indiqué Circé, on ne peut échapper à Charybde sans être victime de Scylla (d’où l’expression « tomber de Charybde en Scylla »). Après avoir survécus à cet événement, le reste de l’équipage abordèrent l’ile de d’Hélios, le dieu du Soleil. Ulysse, se rappelant des consignes de sa mère, indique à ses marins de ne surtout pas toucher au troupeau de vache de l’île. Mais durant la sieste d’Ulysse, les marins sont affamés et attirés par ces vaches tellement splendides, bien en chair, qu’ils cèdent à la tentation et les mange. A son réveil Ulysse est horrifié, cette fois c’est définitif, lui et son équipage vont être réellement maudis. Et le malheur ne tarde pas à s’abattre, à peine ont-ils repris le chemin de la mer, qu’une violente tempête éclate brisant en mille morceaux le navire. Seul Ulysse parvient à s’accrocher à un débris et se met à voguer sur les flots, il vient de perdre tous ses compagnons. Pendant neuf jours il est brûlé par le soleil, rongé par le sel, glacé par le froid de l’eau et de la nuit. Sans boire ni manger il finit par s’évanouir.
A son réveil, une ravissante jeune femme est penchée sur lui. Il s’agit de Calypso, une nymphe qui l’a sauvé et soigné. Sous les traits fins d’Ulysse, la jeune femme tombe amoureuse de lui et décide de le garder à ses côtés. Ulysse n’a pas autre choix que de rester, il n’a plus de soldats, plus de navire, plus d’armes. Mais il est terriblement malheureux, chaque jour il pense à sa femme et son fils et cette pensée l’envahi de tristesse. Compatissants, les Dieux exigent que Calypso relâche le jeune héros. Elle essaye d’abord de le convaincre, de lui promettre l’immortalité s’il s’unit à elle. Mais Ulysse explique que ce n’est pas l’immortalité qu’il veut mais retrouver Pénélope et son fils. Alors Calypso accepte de l’aider. Après bien des épreuves encore, Ulysse arrive enfin en Ithaque, mais alors qu’il prend la route pour son palais, la déesse Athéna apparaît et lui explique tout les changements dans son pays depuis ses vingt années d’absences. A part Pénélope, tout le monde en Ithaque croit Ulysse mort. Alors les plus nobles tentent désespérément d’épouser la reine. Mais Pénélope, convaincue de la survie de son mari, use de toutes les ruses pour repousser son prochain mariage. Pour cela elle fait une promesse : dès qu’elle aura achevé sa toile, alors elle acceptera de se marier. Ainsi chaque jour la belle tissait sa toile mais la nuit défaisait tout son travail. En attendant tous les prétendants s’installèrent dans le royaume où ils passèrent leurs journées et leurs nuits à boire et faire la fête. En apprenant tout cela Ulysse est fou de rage, mais Athéna le met en garde, si il rentre au palais avec son identité, les prétendants à la reine le reconnaitrons et le tuerons. Elle lui conseille alors de se déguiser en mendiant et de frapper à la cabane d’Eumée, le porcher. Là-bas la déesse lui enverra son fils Télémaque. Alors Ulysse s’exécute et attend la venue de son fils qui est un magnifique jeune homme. Ulysse commence à peine à lui parler, qu’Athéna lui rend son apparence. Télémaque est stupéfait, face à lui un mendiant se transforme en un homme magnifique, fort et robuste. Il lui demande alors si ce n’est pas un Dieu pour prendre une si belle apparence. Alors Ulysse lui explique que c’est son père, qu’il se cache pour éviter ses potentiels assassins et qu’il a besoin de l’aide du charmant jeune homme. Emu d’avoir retrouvé son père, Télémaque accepte puis ensemble mettent en place un plan d’attaque.
Quelques heures après, Eumée conduit Ulysse, ou plutôt le mendiant au palais. En entrant dans son royaume, Argos son chien le renifle et jappe de joie, tellement qu’il s’écroule, raide mort. Ulysse a les larmes aux yeux, son chien l’avait reconnu. Puis le mendiant entre dans la salle principale ou les prétendants festoient. Télémaque l’invite à se joindre à eux et à quêter auprès des hommes. Mais ces derniers sont ingrats, ils donnent des miettes de pain au malheureux, l’insulte et même leur lance un tabouret sur la tête. En voyant cela Pénélope est horrifiée par l’insulte infligée au mendiant. Elle lui demande alors qui il est d’où il vient. Le visage caché par un voile, Ulysse lui explique que c’est un voyageur qui a croisé la route d’Ulysse, qu’il est vivant et qu’il ne va pas tarder à rentrer en Ithaque. Emue et folle de joie Pénélope se met à pleurer et pour remercier le mendiant elle lui offre l’hospitalité. Alors une servante escorta Ulysse vers les bains afin de lui donner sa toilette. Mais immédiatement elle reconnait la cicatrice sur la jambe du vieillard. Cette femme n’est autre que la nourrice d’Ulysse qui s’est fait mal alors qu’il était enfant, blessé par un taureau. Folle de joie elle enlace le héros et promet de garder le silence.
Le lendemain, Athéna exige que Pénélope organise un concours dans son palais pour mettre au défi ses prétendants. Alors elle mit au défi chacun d’eux de tendre l’arc d’Ulysse et de transpercer à l’aide d’une flèche, douze haches alignées. Celui qui réussira épousera la reine. Un à un s’exécutèrent mais aucun ne réussit, ne serais-ce qu’à tendre l’arc. Alors le mendiant tenta sa chance sous les moqueries des autres hommes. Il prit l’arc, et sans aucun mal fit passer une flèche à travers le manche des douze haches alignées. La foule est stupéfaite. A ce moment là, Télémaque ferme les portes du palais et Ulysse en profite pour tuer un des prétendants. Puis il reprit son apparence et chacun reconnut le grand, le puissant, le valeureux Ulysse. A l’aide de Télémaque ils tuèrent, sans exception tout les prétendants. Une fois débarrassé de tous ses ennemis, Ulysse pria qu’on appelle Pénélope. Celle-ci s’approcha de lui mais ne dit rien, ne le toucha même pas. Ulysse est stupéfait, sa femme ne le reconnait pas. Il tente de la convaincre mais celle-ci ne bronche pas. Plusieurs fois on lui a fait le coup, plusieurs fois des hommes sont venus se faisant passer pour Ulysse. Pénélope s’excuse et se retire, mais avant elle demande à une servante que l’on sorte son lit de sa chambre afin que son hôte se repose. Mais Ulysse ne comprend pas, il demande à Pénélope comment elle compte déplacer son lit alors que l’un des pieds est un olivier enraciné dans la terre. Là Pénélope retrouva le sourire, seuls elle et Ulysse connaissaient ce lit si particulier, sa ne fait aucun doute, l’homme en face d’elle est bien son mari. Elle se jeta dans ses bras et les deux amoureux échangèrent de chaudes larmes. Cette nuit là, Athéna prolongea la nuit afin que les deux époux profitent de leurs retrouvailles. Puis ils vécurent heureux et unis jusqu’à la fin de leur vie.
du combat et Mélénas peut repartir dans son royaume de Sparte avec son épouse Hélène.
Ulysse quant à lui prend la route pour Ithaque afin de retrouver son trône, sa femme Pénélope et son fils Télémaque. Mais en chemin, alors qu’il navigue à la tête de douze navires remplis de trésors dérobés à Troie, une violente tempête s’abat sur les vaisseaux. Les vents terribles déchirent les voiles, les coques se brisent, les marins passent par-dessus bord. Un véritable carnage. Ce sont les Dieux qui sont à l’origine de tout ce mouvement. Zeus tente de punir les Grecs pour leur crime, pour avoir assassiné des innocents et ravagé le pays de Troie. Il déchaîne alors sur eux, la foudre, les éclairs, la pluie, l’ouragan pendant neuf jours. Le lendemain la tempète se calme, la brume s’efface et le reste de l’équipage d’Ulysse aperçoivent une île au loin. Ils décident alors de faire une escale. Arrivés sur le rivage, les marins se reposent et commencent à construire un camp de fortune. Mais Ulysse aperçoit au loin une silhouette géante, il décide alors, accompagné de douze de ses hommes, de grimper sur la montagne afin d’aller à la rencontre de cette immense créature. Ils emportent avec eux une outre de vin afin de l’offrir aux habitants de l’île. Arrivés au sommet, ils découvrent une grotte et décident de pénétrer à l’intérieur. Ce que virent les marins et Ulysse, dépassait de loin ce qu’ils imaginaient. La grotte était remplie de fromage, de barils de lait et d’agnelets. Ulysse se dit que c’est probablement la demeure d’un berger. Quoiqu’il en soit, les hommes, affamés, se ruèrent sur la pitance. Mais soudain le sol tremble, des bruits de pas se font de plus en plus proches, Ulysse lève les yeux et se retrouve nez à nez avec un géant, monstrueux au possible affublé d’une bouche énorme et d’un seul œil au milieu du front. Ulysse
comprend qu’il a échoué sur l’île des Cyclopes et le propriétaire de cette grotte n’est autre que l’abominable Polyphème. Terrorisés, les hommes se précipitèrent au fond de l’antre. Polyphème fou de rage que des inconnus entre chez lui, soulève une pierre et la pose devant l’entrée de la grotte, séquestrant totalement les marins. Puis en guise de dîner, le Cyclope agrippa une poignée d’hommes, les assomma et les dévora. Puis il but un baril de lait avant de s’écrouler de fatigue et de s’endormir paisiblement. Pétrifiés par ce qu’ils ont vu, Ulysse et les marins doivent à tout prix trouver une solution pour sortir d’ici. Alors ils décident de tuer le Cyclope pendant son sommeil. Mais une idée vient à Ulysse, si il tue le Cyclope, alors lui et son équipage ne pourront plus jamais sortir de cette grotte fermée par un énorme rocher. Alors Ulysse passe la nuit à réfléchir et à trouver une solution. Le lendemain matin Polyphème se réveille et toujours en guise de petit déjeuner, avale quelques hommes. Puis il sort de son antre avec ses brebis mais les marins n’ont pas le temps de s’enfuir que Polyphème à déjà replacé le rocher. Alors Ulysse déniche quelque part un pieu dont il taille finement la pointe de sorte qu’elle soit très pointue, puis cache son arme. Le soir venu, le Cyclope rentre chez lui avec ses brebis et replace le rocher devant l’entrée. Comme à son habitude il dévore encore quelques hommes. Alors à ce moment là, Ulysse s’approche de lui avec son outre de vin et l’offre au Cyclope. Ravi, le monstre empoigne le baril et remercie Ulysse. Pour le récompenser Polyphème promet à l’homme de le dévorer en dernier puis il lui demande son nom. Malin, Ulysse répond qu’il s’appelle « Personne » et attend que Polyphème se rue sur le vin ce qu’il ne tarde pas à faire. Quelques temps après le Cyclope est complètement ivre mort, s’écroule et s’endort. Alors Ulysse, avec l’aide de deux de ses compagnons, saisissent le pieu taillé et trempent sa pointe dans le feu ardent. Puis Ulysse escalada le géant et lui planta le pieu dans son unique œil. Polyphème se réveille d’un bond et hurle à la mort tellement la douleur est atroce. Alertés par les cris, les autres Cyclopes de l’île accourt vers Polyphème et lui demande qui lui a fait du mal. Et Polyphème, tombant complètement dans le panneau, répond que c’est « Personne ». Enervés par ce qu’ils croient être une blague, les Cyclopes repartent laissant Polyphème seul. Alors ce dernier soulève le rocher et s’assied devant l’entrée de la grotte, les bras écartés afin d’attraper au passage les Grecs qui tenteraient de s’enfuir. Mais Ulysse toujours aussi malin, ordonna à ses hommes de s’agripper sous le ventre des moutons. Alors les ovins sortirent de la grotte, tâtés par Polyphème qui ne sent pas les grecs sous leur ventre. Ainsi Ulysse et ses marins dévalent la montagne en courant et rejoignent leur navire où ils reprirent le chemin des flots sans tarder. Alors qu’ils sont à peine éloignés du rivage, Ulysse crie à Polyphème, toujours en haut de sa montagne, que c’est lui, Ulysse, roi d’Ithaque, vainqueur de Troie qui l’a rendu aveugle. Fou furieux, le Cyclope empoigne un énorme rocher qu’il balance dans la mer, non loin du navire d’Ulysse. Puis il implore à son père, qui n’est autre que Poséidon, de le venger. Poséidon ne supportant pas les sévices infligés à son fils, va tout faire pour empêcher Ulysse de rentrer en Ithaque. Et durant tout son voyage le héros va connaitre moult péripéties. Plus tard son navire aborde l’île de Lestrygons. Prudent Ulysse exige qu’une partie de l’équipage parte en éclaireur sur l’île pendant que l’autre partie garde le navire. Ainsi les hommes d’Ulysse parcourt la forêt, la jungle de cet ilot et aperçoivent au loin un palais. Ils s’approchent de celui-ci mais se retrouvent vite nez à nez avec des fauves. Pris de panique, les soldats commencent à fuir, mais les animaux sont étranges, ils se frottent à leur jambe, remuent la queue, ils sont extrêmement doux et gentils. Alors une femme apparaît, il s’agit de la magicienne Circé (la sœur de Médée), elle accueille les hommes avec la plus grande hospitalité leur offrant à boire et à manger. Devant la beauté de cette femme et de sa gentillesse, les soldats acceptent sans se méfier. Alors que les soldats boivent à outrance et deviennent de plus en plus saoul, Circé d’un coup de baguette magique, transforme chacun d’eux en cochons.
De l’autre côté de l’île, Ulysse s’inquiète de ne pas voir ses hommes revenir. Il décide donc de partir à leur recherche. En chemin il croise le Dieu Hermès qui le met en garde. Il lui explique que sur cette ile vit la magicienne Circé, qui transforme chacun de ses hôtes en animal afin d’avoir de la compagnie. Les hommes d’Ulysse ont été transformés en cochons et celui-ci risque de subir le même sort. Alors Hermès lui donne une herbe magique qui le protégera des sortilèges. Ulysse avale le contrepoison et part à la rencontre de Circé. Là-bas il fait semblant de boire la potion de la magicienne, mais quand celle-ci brandit sa baguette, rien ne se produit, Ulysse reste tel qu’il est. Circé reconnait donc Ulysse, dont Hermès lui avait annoncé la venue. Le héros exige que Circé rende à ses compagnons leur apparences, mais celle-ci accepte à une condition : qu’Ulysse vive avec elle. Pour sauver ses amis, le jeune homme accepte et Circé redonne l’apparence humaine au soldat. Durant un an l’équipage restera sur l’île, Ulysse succombera au charme de Circé, au confort de l’île, à la profusion de la nourriture et de la boisson. Mais un jour il reprit la raison et se rappela de son but ultime : rentrer à Ithaque, son royaume pour retrouver sa femme et son fils qu’il aime. Circé compréhensive, laissa partir l’homme qu’elle aimait ainsi que ses amis. Puis ils reprirent la route vers le pays des morts afin qu’Ulysse interroge le devin Tirésias sur son avenir. Là-bas il dut sacrifier un bélier afin que les morts : Tirésias et la mère d’Ulysse, reprennent des forces afin de lui parler. Une fois le sacrifice réalisé, les deux personnages apparaissent face à Ulysse. Le devin lui explique que Poséidon fait tout pour nuire à Ulysse car celui-ci a crevé l’œil de son fils Polyphème. Il lui explique néanmoins que Poséidon ne cherche pas à le tuer, mais seulement à le ralentir, alors il retrouvera son royaume si il parvient à surmonter toutes les épreuves. Enfin sa mère lui redonne l’espoir et la force nécessaire en lui expliquant que sa femme le croit toujours vivant et pleure tout les soirs son absence. Puis en dernier lieu ils avertissent Ulysse : s’il veut que ses hommes reviennent vivants, ils ne doivent absolument pas toucher les vaches sacrées d’Hélios. Puis les ombres s’évanouirent et retournèrent dans le monde des morts.
Une fois encore l’ensemble de l’équipage reprirent la route, mais encore sous la malédiction de Poséidon, le navire vira en direction du repaire des sirènes, ces êtres mi-femme, mi-oiseau dont le chant est si mélodieux, que les marins en sont attirés et finissent par se noyer. Alors Ulysse boucha les oreilles de tout son équipage avec de la cire. Cependant étant très curieux, il souhaite absolument connaître, au moins une fois dans sa vie, le chant des Sirènes. Alors ses marins l’attachèrent à un mat. Et comme le dit la légende, le son des Sirènes est réellement envoutant, transportant, Ulysse est pris d’une furieuse envie de les rejoindre mais il est impossible pour lui de bouger. Il supplie ses marins de le détacher, mais ces derniers n’entendent rien. Une fois le cap passé, le navire va se retrouver face à deux autres fléaux : Charybde et Scylla. Alors qu’un énorme tourbillon se forma à la surface de l’eau, les marins luttèrent tant bien que mal pour ne pas sombrer dans le trou béant de Charybde. Mais alors qu’ils évitèrent de justesse le gouffre, les marins ne sont pas au bout de leur peine, en sortant du tourbillon, ils se dirigent vers le rocher de Scylla ou jaillissent six têtes monstrueuses. Chacune d’elles attrapent six soldats et les dévore vivant. Au final, comme l’avait indiqué Circé, on ne peut échapper à Charybde sans être victime de Scylla (d’où l’expression « tomber de Charybde en Scylla »). Après avoir survécus à cet événement, le reste de l’équipage abordèrent l’ile de d’Hélios, le dieu du Soleil. Ulysse, se rappelant des consignes de sa mère, indique à ses marins de ne surtout pas toucher au troupeau de vache de l’île. Mais durant la sieste d’Ulysse, les marins sont affamés et attirés par ces vaches tellement splendides, bien en chair, qu’ils cèdent à la tentation et les mange. A son réveil Ulysse est horrifié, cette fois c’est définitif, lui et son équipage vont être réellement maudis. Et le malheur ne tarde pas à s’abattre, à peine ont-ils repris le chemin de la mer, qu’une violente tempête éclate brisant en mille morceaux le navire. Seul Ulysse parvient à s’accrocher à un débris et se met à voguer sur les flots, il vient de perdre tous ses compagnons. Pendant neuf jours il est brûlé par le soleil, rongé par le sel, glacé par le froid de l’eau et de la nuit. Sans boire ni manger il finit par s’évanouir.
A son réveil, une ravissante jeune femme est penchée sur lui. Il s’agit de Calypso, une nymphe qui l’a sauvé et soigné. Sous les traits fins d’Ulysse, la jeune femme tombe amoureuse de lui et décide de le garder à ses côtés. Ulysse n’a pas autre choix que de rester, il n’a plus de soldats, plus de navire, plus d’armes. Mais il est terriblement malheureux, chaque jour il pense à sa femme et son fils et cette pensée l’envahi de tristesse. Compatissants, les Dieux exigent que Calypso relâche le jeune héros. Elle essaye d’abord de le convaincre, de lui promettre l’immortalité s’il s’unit à elle. Mais Ulysse explique que ce n’est pas l’immortalité qu’il veut mais retrouver Pénélope et son fils. Alors Calypso accepte de l’aider. Après bien des épreuves encore, Ulysse arrive enfin en Ithaque, mais alors qu’il prend la route pour son palais, la déesse Athéna apparaît et lui explique tout les changements dans son pays depuis ses vingt années d’absences. A part Pénélope, tout le monde en Ithaque croit Ulysse mort. Alors les plus nobles tentent désespérément d’épouser la reine. Mais Pénélope, convaincue de la survie de son mari, use de toutes les ruses pour repousser son prochain mariage. Pour cela elle fait une promesse : dès qu’elle aura achevé sa toile, alors elle acceptera de se marier. Ainsi chaque jour la belle tissait sa toile mais la nuit défaisait tout son travail. En attendant tous les prétendants s’installèrent dans le royaume où ils passèrent leurs journées et leurs nuits à boire et faire la fête. En apprenant tout cela Ulysse est fou de rage, mais Athéna le met en garde, si il rentre au palais avec son identité, les prétendants à la reine le reconnaitrons et le tuerons. Elle lui conseille alors de se déguiser en mendiant et de frapper à la cabane d’Eumée, le porcher. Là-bas la déesse lui enverra son fils Télémaque. Alors Ulysse s’exécute et attend la venue de son fils qui est un magnifique jeune homme. Ulysse commence à peine à lui parler, qu’Athéna lui rend son apparence. Télémaque est stupéfait, face à lui un mendiant se transforme en un homme magnifique, fort et robuste. Il lui demande alors si ce n’est pas un Dieu pour prendre une si belle apparence. Alors Ulysse lui explique que c’est son père, qu’il se cache pour éviter ses potentiels assassins et qu’il a besoin de l’aide du charmant jeune homme. Emu d’avoir retrouvé son père, Télémaque accepte puis ensemble mettent en place un plan d’attaque.
Quelques heures après, Eumée conduit Ulysse, ou plutôt le mendiant au palais. En entrant dans son royaume, Argos son chien le renifle et jappe de joie, tellement qu’il s’écroule, raide mort. Ulysse a les larmes aux yeux, son chien l’avait reconnu. Puis le mendiant entre dans la salle principale ou les prétendants festoient. Télémaque l’invite à se joindre à eux et à quêter auprès des hommes. Mais ces derniers sont ingrats, ils donnent des miettes de pain au malheureux, l’insulte et même leur lance un tabouret sur la tête. En voyant cela Pénélope est horrifiée par l’insulte infligée au mendiant. Elle lui demande alors qui il est d’où il vient. Le visage caché par un voile, Ulysse lui explique que c’est un voyageur qui a croisé la route d’Ulysse, qu’il est vivant et qu’il ne va pas tarder à rentrer en Ithaque. Emue et folle de joie Pénélope se met à pleurer et pour remercier le mendiant elle lui offre l’hospitalité. Alors une servante escorta Ulysse vers les bains afin de lui donner sa toilette. Mais immédiatement elle reconnait la cicatrice sur la jambe du vieillard. Cette femme n’est autre que la nourrice d’Ulysse qui s’est fait mal alors qu’il était enfant, blessé par un taureau. Folle de joie elle enlace le héros et promet de garder le silence.
Le lendemain, Athéna exige que Pénélope organise un concours dans son palais pour mettre au défi ses prétendants. Alors elle mit au défi chacun d’eux de tendre l’arc d’Ulysse et de transpercer à l’aide d’une flèche, douze haches alignées. Celui qui réussira épousera la reine. Un à un s’exécutèrent mais aucun ne réussit, ne serais-ce qu’à tendre l’arc. Alors le mendiant tenta sa chance sous les moqueries des autres hommes. Il prit l’arc, et sans aucun mal fit passer une flèche à travers le manche des douze haches alignées. La foule est stupéfaite. A ce moment là, Télémaque ferme les portes du palais et Ulysse en profite pour tuer un des prétendants. Puis il reprit son apparence et chacun reconnut le grand, le puissant, le valeureux Ulysse. A l’aide de Télémaque ils tuèrent, sans exception tout les prétendants. Une fois débarrassé de tous ses ennemis, Ulysse pria qu’on appelle Pénélope. Celle-ci s’approcha de lui mais ne dit rien, ne le toucha même pas. Ulysse est stupéfait, sa femme ne le reconnait pas. Il tente de la convaincre mais celle-ci ne bronche pas. Plusieurs fois on lui a fait le coup, plusieurs fois des hommes sont venus se faisant passer pour Ulysse. Pénélope s’excuse et se retire, mais avant elle demande à une servante que l’on sorte son lit de sa chambre afin que son hôte se repose. Mais Ulysse ne comprend pas, il demande à Pénélope comment elle compte déplacer son lit alors que l’un des pieds est un olivier enraciné dans la terre. Là Pénélope retrouva le sourire, seuls elle et Ulysse connaissaient ce lit si particulier, sa ne fait aucun doute, l’homme en face d’elle est bien son mari. Elle se jeta dans ses bras et les deux amoureux échangèrent de chaudes larmes. Cette nuit là, Athéna prolongea la nuit afin que les deux époux profitent de leurs retrouvailles. Puis ils vécurent heureux et unis jusqu’à la fin de leur vie.
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