La fille de madame Sévigné est partie vivre dans la Provence. Cette lettre du 17ième a comme sujet «la douleur de la séparation» : une mère a du mal à accepter le faite de voir sa fille vivre loin de chez elle, cela la rende malade et elle en souffre.
Essayons maintenant de voir est-ce que cette lettre correspond au raisonnement qui caractérise la lettre de Pline où il pleure son ami (mort) :
Le message envoyé à la fille, c'est d'abord affectif, la maman exprime sa douleur avec plaisir, c'est comme si elle annonce : «plus que ma fille est loin de moi, c'est mieux». On a l'impression que ce qui fait écrire la maman, c'est bien cette séparation. Puis la correspondance est née à travers la séparation, l'écriture intimiste est relativement récente. Avant l'écriture concernant l'enfance, l'adolescence, les rapports familiaux ....etc n'existaient pas.
Le rapport entre fille et mère dans cette lettre est un rapport d'addiction, d'une dépendance aveugle, mais paradoxale aussi : elle ne faut pas séparer la fille de sa maman, mais en même temps cette dernière espère garder cette distance afin de garder ce plaisir de s'écrire. Enfin s'il n'y a pas de séparation il n'aura pas d'écriture.
La littérature quelle que soit est liée a quelque chose de négatif (la mort pour Pline, la séparation pour Madame de Sévigné). Dans le même le même extrait au dessus où il y a le verbe «sembler» envoyant à l'hypothèse la fille dit à la maman qu'elle l'aime, mais ceci ne l'empêche pas de pleurer : elle a tellement des pleurs qu'elle fonde en larmes, ces larmes sont liées a deux états (douleur et souffrance) ce qui rappelle une psychologie double de la maman (deux sentiments contraires cohabitent en elle). On voit cette opposition aussi dans l'expression «et vous me le dites d'une manière que je ne puis soutenir sans des pleurs en abondance» : la maman supporte, mais à condition de pleurer. Enfin cette ambiance où la chose et son contraire se rencontrent constitue une certaine forme d’ambiguïté.
«Voilà l'état où je suis ...........m'aimez à me le dire» cela montre que la maman parle d'elle même beaucoup plus que de sa faille, ce qui fait vivre la maman, c'est la description de ce qu'elle ressente tout gardant la séparation. Cette maman là, suit sa fille de près puisqu'elle sait qu'elle parle d'elle en bien, or elle préfère recevoir des lettres.
Au 17ième siècle la presse était encore timide, c'est là la naissance de l'écriture, la maman veut garder une trace de l'amour que le faite de le dire (c'est bien de le dire, mais l'écrire, c'est mieux). Ce 17ième siècle constitue le début d'une littérature qui va être lue non seulement au niveau privé, mais au niveau public vu la nécessité de faire passer le privé à l'état des messages adressés à tout le monde et c'est à partir de là qu'elle va naitre la civilisation du livre.
Madame de Sévigné voudrait que les sentiments approuvés a travers ses lettres deviennent une trace écrite car l'oral est moins précis que l'écrit. L'écriture apporte plus de soin à la langue, elle éternise ce qui est voué à disparaitre. Puis on oublie facilement ce qu'on ressens, les sentiments sont volatils, or l'écriture peut mémoriser.
«Une sensibilité et une tendresse qui n'est comprise .......que de ceux qui savent aimer comme je fais» cela veut dire seule une élite sera capable de comprendre cette échange, cette lettre alors comporte une conscience de l'écriture ce qui fait que l'écrivain sera pas totalement sujet à l'oublie.
L'épistolaire garde la trace d'une relation à deux. prenons l'extrait «mais si vous songer à moi........continuellement à vous» cela montre un certain jeux de miroir, une réciprocité, une circularité. Dans cette expression l'adverbe «mais si vous songer à moi........continuellement à vous» exprime la permanence, il est fort.
«c'est ce qu'il faudrait...son devoir» cela renvoie à l'idée qui dise que la fille doit penser à Dieu de la même qu'elle pense à sa maman et vice-versa. Donc là il y a la fille, la maman, les autres et encore Dieu. Puis la lettre est proche ud quotidien de la maman puisqu'elle évoque le temps qu'il fait.
«rien ne me donne de distraction; je suis toujours avec vous » là on ressens l’addiction, l'attachement de la maman qui est trop présente dans la vie de sa fille ce qui s'oppose à l'indépendance de cette dernière et qui l'empêche de respirer.
«je sais tous les lieux où vous couchez» ça renvoie vers la surprésence maternelle, la maman suit sa fille de près. Puis il y a une expression qui montre la conscience de lire, c'est bien «continuez de m'écrire».
Madame de Sévigné est une noble, elle fait partie de la cour royale ce qui rappelle la condition pour s’adonner à l'écriture : les riches, les nobles, les aristocrates...etc sont les premiers écrivains. La lettre comporte aussi une trace historique puisqu'on a une idée sur le milieu auquel appartient Madame de Sévigné.
L'analyse est minime dans cette lettre si on doit la comparer à celle de Pline :
On peut conclure que cette lettre de Madame de Sévigné constitue une sorte de préparation de l'avenir à la littérature, c'est grâce aux documents écrits (romans, lettres....etc.) que le roman épistolaire tel que «Les Liaisons dangereuses» va voir le jour.Essayons maintenant de voir est-ce que cette lettre correspond au raisonnement qui caractérise la lettre de Pline où il pleure son ami (mort) :
- Dans la lettre de Pline, l'énonciation est à la fois subjective et objective comme on a déjà vu.
- Dans la lettre de Madame de Sévigné, l'énonciation est sous forme de juxtaposition de phrases qui ne montrent aucune réflexion, c'est des expression pleinement subjectives.
Le message envoyé à la fille, c'est d'abord affectif, la maman exprime sa douleur avec plaisir, c'est comme si elle annonce : «plus que ma fille est loin de moi, c'est mieux». On a l'impression que ce qui fait écrire la maman, c'est bien cette séparation. Puis la correspondance est née à travers la séparation, l'écriture intimiste est relativement récente. Avant l'écriture concernant l'enfance, l'adolescence, les rapports familiaux ....etc n'existaient pas.
Le rapport entre fille et mère dans cette lettre est un rapport d'addiction, d'une dépendance aveugle, mais paradoxale aussi : elle ne faut pas séparer la fille de sa maman, mais en même temps cette dernière espère garder cette distance afin de garder ce plaisir de s'écrire. Enfin s'il n'y a pas de séparation il n'aura pas d'écriture.
La littérature quelle que soit est liée a quelque chose de négatif (la mort pour Pline, la séparation pour Madame de Sévigné). Dans le même le même extrait au dessus où il y a le verbe «sembler» envoyant à l'hypothèse la fille dit à la maman qu'elle l'aime, mais ceci ne l'empêche pas de pleurer : elle a tellement des pleurs qu'elle fonde en larmes, ces larmes sont liées a deux états (douleur et souffrance) ce qui rappelle une psychologie double de la maman (deux sentiments contraires cohabitent en elle). On voit cette opposition aussi dans l'expression «et vous me le dites d'une manière que je ne puis soutenir sans des pleurs en abondance» : la maman supporte, mais à condition de pleurer. Enfin cette ambiance où la chose et son contraire se rencontrent constitue une certaine forme d’ambiguïté.
«Voilà l'état où je suis ...........m'aimez à me le dire» cela montre que la maman parle d'elle même beaucoup plus que de sa faille, ce qui fait vivre la maman, c'est la description de ce qu'elle ressente tout gardant la séparation. Cette maman là, suit sa fille de près puisqu'elle sait qu'elle parle d'elle en bien, or elle préfère recevoir des lettres.
Au 17ième siècle la presse était encore timide, c'est là la naissance de l'écriture, la maman veut garder une trace de l'amour que le faite de le dire (c'est bien de le dire, mais l'écrire, c'est mieux). Ce 17ième siècle constitue le début d'une littérature qui va être lue non seulement au niveau privé, mais au niveau public vu la nécessité de faire passer le privé à l'état des messages adressés à tout le monde et c'est à partir de là qu'elle va naitre la civilisation du livre.
Madame de Sévigné voudrait que les sentiments approuvés a travers ses lettres deviennent une trace écrite car l'oral est moins précis que l'écrit. L'écriture apporte plus de soin à la langue, elle éternise ce qui est voué à disparaitre. Puis on oublie facilement ce qu'on ressens, les sentiments sont volatils, or l'écriture peut mémoriser.
«Une sensibilité et une tendresse qui n'est comprise .......que de ceux qui savent aimer comme je fais» cela veut dire seule une élite sera capable de comprendre cette échange, cette lettre alors comporte une conscience de l'écriture ce qui fait que l'écrivain sera pas totalement sujet à l'oublie.
L'épistolaire garde la trace d'une relation à deux. prenons l'extrait «mais si vous songer à moi........continuellement à vous» cela montre un certain jeux de miroir, une réciprocité, une circularité. Dans cette expression l'adverbe «mais si vous songer à moi........continuellement à vous» exprime la permanence, il est fort.
«c'est ce qu'il faudrait...son devoir» cela renvoie à l'idée qui dise que la fille doit penser à Dieu de la même qu'elle pense à sa maman et vice-versa. Donc là il y a la fille, la maman, les autres et encore Dieu. Puis la lettre est proche ud quotidien de la maman puisqu'elle évoque le temps qu'il fait.
«rien ne me donne de distraction; je suis toujours avec vous » là on ressens l’addiction, l'attachement de la maman qui est trop présente dans la vie de sa fille ce qui s'oppose à l'indépendance de cette dernière et qui l'empêche de respirer.
«je sais tous les lieux où vous couchez» ça renvoie vers la surprésence maternelle, la maman suit sa fille de près. Puis il y a une expression qui montre la conscience de lire, c'est bien «continuez de m'écrire».
Madame de Sévigné est une noble, elle fait partie de la cour royale ce qui rappelle la condition pour s’adonner à l'écriture : les riches, les nobles, les aristocrates...etc sont les premiers écrivains. La lettre comporte aussi une trace historique puisqu'on a une idée sur le milieu auquel appartient Madame de Sévigné.
L'analyse est minime dans cette lettre si on doit la comparer à celle de Pline :
- Pline joue sur deux tableaux : syntaxe et grammaire très élaborées ce qui traduit le souci d'analyse.
- Dans la lettre de Madame de Sévigné il n' y a que des phrases déclaratives puisqu'elle demande en permanence à sa fille de lui écrire, donc aucune philosophie ne réside dans cette lettre. Puis l'absence des articulateurs logiques exprime l présence majeure des émotions.
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