La nouvelle Atlantide (1622), Francis Bacon

«Il faut recommencer tout le travail de l'humanité, en recourant à des moyens plus réels que ceux qu'on avait employés. Il faut une entière restauration des sciences, des arts, en un mot de toutes les connaissances humaines, en les faisant surgir de nouveau fondement.»

La citation la dessus constitue une rupture avec le passé, ça rappelle la querelle des anciens et des modernes : pour les anciens il n'y a plus rien à découvrir, ils se placent sous l'autorité des anciens. Par contre pour les modernes il faut se débarrasser de ce qu'on a hériter de ces anciens ce qui fait que cette citation s'inscrit dans la logique dans moderne.

«La vérité est fille du temps et non de l'autorité»  

Cette deuxième citation a l'esprit de la première. La vérité n'est pas quelque chose qui existe en soi, mais elle dépend des discours que produisent les époques historiques. La vérité ce n'est pas un consensus, mais relative. Enfin, c'est le temps qui se charge d'affirmer la réalité et non ce qui est imposé par les anciens.

La science en elle même ne suffit pas, le progrès c'est aussi un progrès politique. Pour Francis Bacon  la science soit apporter des améliorations matériels et des changements dans la vie de l'homme : a côté de l'utilité de la science, celle-ci doit doit établir un lien avec la politique.

«La science ne peut pas porter atteinte à la foi religieuse.»

 Pourquoi faut-t-il s'éloigner de cette tutelle de l'antiquité ? 

Tout simplement parce que le temps apporte des expériences nouvelles.

Quelles sont les causes du progrès ?

Le progrès c'est le fruit du lien entre théorie et pratique, c'est se débarrasser de la facilité à croire.

Qu'est-ce qui empêche le progrès ? 

• Superstition 
• pseudo-science (charlatan) : il n'y a pas de progrès merveilleux. 
• L'excès de zèle de la religion 

Le progrès scientifique a été entravé quand on a voulu déduire la vérité du christianisme des principes philosophiques. ce mélange des notions et des croyances transforme la philosophie en une chose morte et stérile.

Le progrès n'est pas uniquement matériel, mais politique et social aussi.

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La nouvelle Atlantide présente un savoir réservé aux initiés  ce qui s’oppose au savoir concernant la cité du soleil de Tomasso Campanella : la science chez ce dernier trouve appuis dans la société qui cherche à éduquer l'homme .....etc. Par contre ce qui est intéressant chez Francis Bacon c'est l'esprit scientifique (début du positivisme). 

L'échange avec l'extérieur se fait au sens d'espionnage.   

" Nous avons également des maisons consacrées aux erreurs des sens ; là, nous produisons de prodigieux tours de passe-passe, de trompeuses apparitions de fantômes, des impostures et des illusions, et nous en montrons le caractère fallacieux. Vous n’aurez certainement pas de peine à croire que nous, qui possédons tant de choses merveilleuses qui sont pourtant tout à fait naturelles, nous serions capables, dans un grand nombre de circonstances, de tromper les sens, si seulement nous voulions maquiller lesdites choses en travaillant à les faire paraître plus miraculeuses qu’elles ne sont. Mais nous détestons toute tromperie et tout mensonge, à un point tel que nous avons sévèrement interdit à tous nos confrères, sous peine de déshonneur et d’amendes, de présenter, enjolivé ou rendu plus imposant qu’il n’est, quelque phénomène naturel que ce soit. Ils doivent au contraire présenter les choses telles quelles, sans adultération, sans leur prêter en rien une allure usurpée de prodige."

La maison de Salomon est une maison des sciences curieuses, une maison des erreurs, mais pourquoi parler des erreurs si on cherche la vérité ?
La connaissance de l'erreur fait partie  de la réalité, quand on maîtrise les mécanismes par lesquels les erreurs sont engendrés on atteint automatiquement la vérité.

Le travail des scientifiques consiste tout d'abord à recueillir puis ordonner, il ne s'agit pas de démontrer. Les scientifiques ordonne par le biais de la méthode expérimentale.

«Nous avons aussi, vous imaginez bien, des novices et des apprentis, afin que le remplacement des hommes qui se consacrent à ces recherches soit toujours assuré ; sans parler d’un grand nombre de serviteurs et de domestiques, hommes et femmes. Et nous faisons aussi ceci : nous tenons des consultations pour décider quelles sont, parmi les inventions et les expériences que nous avons faites, celles qui seront rendues publiques et celles qui ne le seront pas ; et nous sommes tous astreints à un serment par lequel nous jurons le silence, de sorte que les choses qui doivent, à notre avis, être tenues secrètes restent bien celées – bien qu’ils nous arrive parfois de révéler à l’Etat certaines de celles-ci, mais non toutes»

A côté de la recherche, il y a l'enseignement qui permet la transmission du savoir. On fais part à l'état des découverte scientifiques (c'est le scientifique qui gouverne la politique), la science ici par opposition à Campanella a un caractère secret. 

Rapport de Bensalem avec le reste du monde ?

Ils ont des échanges, mais c'est eux qui partent à la recherche des autres sociétés, ils voient le monde, mais ce dernier les voient pas ce qui rappelle le système panoptique.  

A la fin du texte on comprends qu'il y a un visiteur qui repart ce qui nous met devant un paradoxe puisque la cité est discrète. Cela va être expliquer à travers la citation suivante : 

«Nous avons une chaîne du secret qui conditionne la survit de la cité : l'entreprise de la connaissance n'a d'autre but que d'arracher ce secret à la nature qui les rend inviolables en les protégeant contre les regards indiscrets.» 

Enfin d'après cette spéculation utopique on comprends qu'il ne faut pas partir de ce qui existe déjà, mais partir du rêve. C'est cela qui mènera au progrès.  

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