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dimanche 17 novembre 2013

William Shakespeare


Si son œuvre a traversé les siècles pour devenir un monument de la littérature universelle, l’histoire de Shakespeare semble condamnée à être écrite au conditionnel tant elle est sujette à controverse. Que de thèses échafaudées sur la véritable identité du dramaturge anglais, sur les pièces qu’il aurait écrites ou sur la vie qu’il a menée. Son existence même a été parfois remise en cause. Si la France a attendu le XXème siècle pour entendre une controverse sur la paternité des textes de Molière, Shakespeare voit sa légitimité remise en question dès le milieu du XIXème siècle au profit de Bacon, Marlowe, voire de la reine Elisabeth en personne. Tel Homère, père mythique de la littérature grecque, les auteurs devenus le symbole de leur langue  - ne dit-on pas la « langue de Shakespeare » ou la « langue de Molière »  - souffrent aujourd’hui de fortes suspicions. Il est vrai que Shakespeare, avec un parcours parfois obscur et des textes retouchés par la postérité, est particulièrement mal logé. Cependant, la biographie « orthodoxe » reste la plus reconnue, dût-elle s’accommoder de bizarreries « mythologiques » telle qu’une date et un lieu de naissance s’accordant parfaitement avec la date et le lieu de mort.

De la jeunesse privilégiée à la « disparition »
Puis, on perd la trace de Shakespeare pour longtemps. On ne sait quasiment rien de ses années de formations. L’hypothèse traditionnelle est que Shakespeare aurait quitté Stratford pour éviter les représailles d’un certain sir Thomas Lucy sur les terres duquel il aurait braconné. Il aurait alors rejoint Londres. Mais cette supposition repose surtout sur l’anecdote du délit de chasse de Falstaff dans Henry IV. Aucun élément matériel ni témoignage n’est en mesure de la confirmer. 

Toujours est-il qu’en 1592, la plume assassine du dramaturge Robert Greene rend compte de la présence de Shakespeare à Londres dans le milieu théâtral. Greene stigmatise en effet le jeu et la plume du Stratfordien dans un pamphlet nommé « Un liard de malice ». Pendant les dix années entre son mariage et ce fameux article, on ne sait rien de l’auteur : d’époux précoce à Stratford, il est devenu dramaturge et acteur reconnu sur la scène effervescente du théâtre élisabéthain. Mais la route qu’il a empruntée nous reste inconnue. C’est d’ailleurs un point qui alimente les thèses critiques sur l’identité de Shakespeare.
Puis, on perd la trace de Shakespeare pour longtemps. On ne sait quasiment rien de ses années de formations. L’hypothèse traditionnelle est que Shakespeare aurait quitté Stratford pour éviter les représailles d’un certain sir Thomas Lucy sur les terres duquel il aurait braconné. Il aurait alors rejoint Londres. Mais cette supposition repose surtout sur l’anecdote du délit de chasse de Falstaff dans Henry IV. Aucun élément matériel ni témoignage n’est en mesure de la confirmer. 
Toujours est-il qu’en 1592, la plume assassine du dramaturge Robert Greene rend compte de la présence de Shakespeare à Londres dans le milieu théâtral. Greene stigmatise en effet le jeu et la plume du Stratfordien dans un pamphlet nommé « Un liard de malice ». Pendant les dix années entre son mariage et ce fameux article, on ne sait rien de l’auteur : d’époux précoce à Stratford, il est devenu dramaturge et acteur reconnu sur la scène effervescente du théâtre élisabéthain. Mais la route qu’il a empruntée nous reste inconnue. C’est d’ailleurs un point qui alimente les thèses critiques sur l’identité de Shakespeare.
Toujours est-il qu’en 1592, la plume assassine du dramaturge Robert Greene rend compte de la présence de Shakespeare à Londres dans le milieu théâtral. Greene stigmatise en effet le jeu et la plume du Stratfordien dans un pamphlet nommé « Un liard de malice ». Pendant les dix années entre son mariage et ce fameux article, on ne sait rien de l’auteur : d’époux précoce à Stratford, il est devenu dramaturge et acteur reconnu sur la scène effervescente du théâtre élisabéthain. Mais la route qu’il a empruntée nous reste inconnue. C’est d’ailleurs un point qui alimente les thèses critiques sur l’identité de Shakespeare.
Le dramaturge et acteur du Globe Theatre
A défaut de connaître véritablement Shakespeare, on distingue quatre périodes dans ces œuvres. De 1590 à 1594, celles-ci répondent aux attentes des autorités : elles mettent en scène des drames historiques et politiques tels que Henry VI et Richard IIILa sagesse, l’harmonie des pouvoirs sont opposées aux désordres et injustices nés de l’ambition personnelle. Shakespeare écrit dans la même période de nombreuses comédies comme La Mégère apprivoiséeet des œuvres poétiques tel que Vénus et Adonis. Les œuvres de la période suivante, de 1594 à 1600, appartiennent à des registres proches. Ainsi le dramaturge écrit Henry IV mais aussi duSonge d’une nuit d’été, un exemple caractéristique des comédies au ton fantaisiste de l’époque. Mais Shakespeare y écrit aussi l’une de ses tragédies les plus connues : Roméo et Juliette

A partir de 1600, les œuvres prennent un ton plus grave et sont empreintes de pessimisme. Ainsi, dans Hamlet, le jeune prince du Danemark, confronté à la nécessité de la vengeance, peine à trouver les forces pour accomplir son destin tragique et entretient un rapport ambigu avec la mort.Mort, démesure, pour ne pas dire folie, sont en effet des thèmes récurrents de ces tragédies. Ainsi, dans le personnage d’Ophélie, amour, folie et suicide s’enchaînent dans un inéluctable crescendo. Quant au tyran Macbeth, il règne dans le sang et la déraison. Même les comédies n’en sont plus vraiment, tant le pessimisme pointe derrière l’humour. Ainsi Tout est bien qui finit bien ou encore Mesure pour mesure sont désormais classées comme des « pièces à problèmes ».

Malheureusement, on ne connaît aucun élément biographique qui permette de comprendre ce changement dans l’écriture de Shakespeare. Au cours de cette période, qui court jusqu’à 1608, la troupe, bien installée au Globe puis au Blackfriars, change de nom après la mort de la reine Elisabeth en 1603. Elle prend alors de nom de « King’s Men » (troupe du roi). 

Après 1608, les tragédies laissent place à des tragi-comédies moins noires mais qui n’en demeurent pas moins graves, par exemple le Conte d’hiver ou encore la Tempête.
A défaut de connaître véritablement Shakespeare, on distingue quatre périodes dans ces œuvres. De 1590 à 1594, celles-ci répondent aux attentes des autorités : elles mettent en scène des drames historiques et politiques tels que Henry VI et Richard IIILa sagesse, l’harmonie des pouvoirs sont opposées aux désordres et injustices nés de l’ambition personnelle. Shakespeare écrit dans la même période de nombreuses comédies comme La Mégère apprivoiséeet des œuvres poétiques tel que Vénus et Adonis. Les œuvres de la période suivante, de 1594 à 1600, appartiennent à des registres proches. Ainsi le dramaturge écrit Henry IV mais aussi duSonge d’une nuit d’été, un exemple caractéristique des comédies au ton fantaisiste de l’époque. Mais Shakespeare y écrit aussi l’une de ses tragédies les plus connues : Roméo et Juliette
A partir de 1600, les œuvres prennent un ton plus grave et sont empreintes de pessimisme. Ainsi, dans Hamlet, le jeune prince du Danemark, confronté à la nécessité de la vengeance, peine à trouver les forces pour accomplir son destin tragique et entretient un rapport ambigu avec la mort.Mort, démesure, pour ne pas dire folie, sont en effet des thèmes récurrents de ces tragédies. Ainsi, dans le personnage d’Ophélie, amour, folie et suicide s’enchaînent dans un inéluctable crescendo. Quant au tyran Macbeth, il règne dans le sang et la déraison. Même les comédies n’en sont plus vraiment, tant le pessimisme pointe derrière l’humour. Ainsi Tout est bien qui finit bien ou encore Mesure pour mesure sont désormais classées comme des « pièces à problèmes ».

Malheureusement, on ne connaît aucun élément biographique qui permette de comprendre ce changement dans l’écriture de Shakespeare. Au cours de cette période, qui court jusqu’à 1608, la troupe, bien installée au Globe puis au Blackfriars, change de nom après la mort de la reine Elisabeth en 1603. Elle prend alors de nom de « King’s Men » (troupe du roi). 

Après 1608, les tragédies laissent place à des tragi-comédies moins noires mais qui n’en demeurent pas moins graves, par exemple le Conte d’hiver ou encore la Tempête.
A partir de 1600, les œuvres prennent un ton plus grave et sont empreintes de pessimisme. Ainsi, dans Hamlet, le jeune prince du Danemark, confronté à la nécessité de la vengeance, peine à trouver les forces pour accomplir son destin tragique et entretient un rapport ambigu avec la mort.Mort, démesure, pour ne pas dire folie, sont en effet des thèmes récurrents de ces tragédies. Ainsi, dans le personnage d’Ophélie, amour, folie et suicide s’enchaînent dans un inéluctable crescendo. Quant au tyran Macbeth, il règne dans le sang et la déraison. Même les comédies n’en sont plus vraiment, tant le pessimisme pointe derrière l’humour. Ainsi Tout est bien qui finit bien ou encore Mesure pour mesure sont désormais classées comme des « pièces à problèmes ».
Malheureusement, on ne connaît aucun élément biographique qui permette de comprendre ce changement dans l’écriture de Shakespeare. Au cours de cette période, qui court jusqu’à 1608, la troupe, bien installée au Globe puis au Blackfriars, change de nom après la mort de la reine Elisabeth en 1603. Elle prend alors de nom de « King’s Men » (troupe du roi). 

Après 1608, les tragédies laissent place à des tragi-comédies moins noires mais qui n’en demeurent pas moins graves, par exemple le Conte d’hiver ou encore la Tempête.
Malheureusement, on ne connaît aucun élément biographique qui permette de comprendre ce changement dans l’écriture de Shakespeare. Au cours de cette période, qui court jusqu’à 1608, la troupe, bien installée au Globe puis au Blackfriars, change de nom après la mort de la reine Elisabeth en 1603. Elle prend alors de nom de « King’s Men » (troupe du roi). 
Après 1608, les tragédies laissent place à des tragi-comédies moins noires mais qui n’en demeurent pas moins graves, par exemple le Conte d’hiver ou encore la Tempête.
Après 1608, les tragédies laissent place à des tragi-comédies moins noires mais qui n’en demeurent pas moins graves, par exemple le Conte d’hiver ou encore la Tempête.
Le retour à Stratford

Bien qu’il ait bénéficié de la reconnaissance du public et de la cour de son vivant, le destin de William Shakespeare reste mal connu, sinon dans les grands traits. Pourtant ses œuvres complètes sont éditées dès 1623 dans le fameux Folio. En fait, elles ne sombreront jamais dans l’oubli en Angleterre. En France, il faut attendre les romantiques pour que Hamlet ou encore leSonge d’une nuit d’été soient reconnus et appréciés. Mais depuis, Shakespeare est pensé comme un auteur essentiel au même titre que les écrivains nationaux. C’est d’ailleurs le cas dans de nombreux pays où les pièces sont encore représentées régulièrement. Les mises en scène, souvent très dépouillées ou transposées dans le monde actuel, témoignent de la modernité de Shakespeare. Avec de multiples adaptations de HamletMacbeth ou encore Roméo et Juliette, le cinéma rend aussi régulièrement hommage au dramaturge anglais.

Bien qu’il ait bénéficié de la reconnaissance du public et de la cour de son vivant, le destin de William Shakespeare reste mal connu, sinon dans les grands traits. Pourtant ses œuvres complètes sont éditées dès 1623 dans le fameux Folio. En fait, elles ne sombreront jamais dans l’oubli en Angleterre. En France, il faut attendre les romantiques pour que Hamlet ou encore leSonge d’une nuit d’été soient reconnus et appréciés. Mais depuis, Shakespeare est pensé comme un auteur essentiel au même titre que les écrivains nationaux. C’est d’ailleurs le cas dans de nombreux pays où les pièces sont encore représentées régulièrement. Les mises en scène, souvent très dépouillées ou transposées dans le monde actuel, témoignent de la modernité de Shakespeare. Avec de multiples adaptations de HamletMacbeth ou encore Roméo et Juliette, le cinéma rend aussi régulièrement hommage au dramaturge anglais.

Bien qu’il ait bénéficié de la reconnaissance du public et de la cour de son vivant, le destin de William Shakespeare reste mal connu, sinon dans les grands traits. Pourtant ses œuvres complètes sont éditées dès 1623 dans le fameux Folio. En fait, elles ne sombreront jamais dans l’oubli en Angleterre. En France, il faut attendre les romantiques pour que Hamlet ou encore leSonge d’une nuit d’été soient reconnus et appréciés. Mais depuis, Shakespeare est pensé comme un auteur essentiel au même titre que les écrivains nationaux. C’est d’ailleurs le cas dans de nombreux pays où les pièces sont encore représentées régulièrement. Les mises en scène, souvent très dépouillées ou transposées dans le monde actuel, témoignent de la modernité de Shakespeare. Avec de multiples adaptations de HamletMacbeth ou encore Roméo et Juliette, le cinéma rend aussi régulièrement hommage au dramaturge anglais.

William Shakespeare naît le 23 avril 1564 à Stratford-sur-Avon dans le comté de Warwick en Angleterre au sein d’une famille catholique. Son père John est un ancien paysan enrichi devenu gantier et Mary Arden, sa mère, est issue de la bourgeoisie. De la jeunesse de William, on ne connaît que peu de choses, sinon qu’il fut certainement l’élève de l’école de Stratford et que son père eut apparemment des difficultés financières. En novembre 1582, William épouse Anne Hathaway, femme de huit ans son aînée et qui lui donne un enfant dès le mois de mai. Suivent des jumeaux en février 1585.
Alors que le théâtre élisabéthain culmine à Londres, Shakespeare gagne le goût des autorités, ce qui lui assure succès et situation financière confortable. Il s’établit au Théâtre du Globe avec la compagnie des « Lord Chamberlain’s Men », dont il est l’un des sociétaires. La troupe prend le nom de leur protecteur Lord Chamberlain, alors censeur officiel des représentations théâtrales.
En 1611, Shakespeare décide de se retirer du théâtre et de prendre sa retraite sur ses terres natales. Sur ses cinq dernières années, on sait juste que Shakespeare a eu quelques démêlés judiciaires quand à la possession de terrains. Il s’éteint le 23 avril 1616 à l’âge de 52 ans. Enterré dans le chœur de l’église de la Trinité à Stratford, il laisse derrière lui une œuvre impressionnante et un épitaphe explicite maudissant quiconque ouvrirait ou déplacerait sa tombe. 
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