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dimanche 17 novembre 2013

George Gordon Lord Byron


Poète anglais (1788-1824)

Né à Londres en 1788, George Gordon a passé son enfance à Aberdeen, en Écosse. Une légère infirmité au talon, le marque toute sa vie. En 1798, il hérite du titre de Lord Byron et d'une fortune. Il poursuit des études de Lettres à Londres, puis à Cambridge d'où il sort diplômé en 1808. En 1809, il entre à la Chambre des Lords où il siège sur les bancs de l'opposition. La même année, il part voyager à travers le Portugal, l'Espagne, l'Albanie, la Turquie puis la Grèce. Il est de retour à Londres en 1811. Il se marie en 1814, mais soupçonné d'inceste avec sa demi-sœur, il se sépare de sa femme en 1816. Le Scandale est tel qu'il quitte l'Angleterre pour traverser l'Allemagne et la Suisse où il s'installe quelque temps et rencontre le couple Shelley. Il séjourne ensuite à Venise, puis à Rome. Il y fait plusieurs conquêtes féminines. En 1820, il est enrôlé par les carbonnari et séjourne à Ravenne. En 1822, il perd sa fille Allegra et Shelley. Très atteint, il se réfugie dans l'écriture. En 1823, il prend la tête d'un comité anglais de libération de la Grèce. En 1824, Byron est à Missolonghi à l'appel du prince Mavrocordato, président de la première assemblée nationale grecque. Il y meurt d'une fièvre à l'âge de 36 ans, le 19 avril de la même année. La Grèce insurgée lui fait des funérailles nationales.

« Lord Byron est l'un des plus grands poètes de l'Angleterre et, à un moment donné, il éclipsa la gloire de tous, même celle de Walter Scott, Wordsworth, Southey, Moore et Campbell. On l'a quelquefois comparé à Burns; tous deux, le pair et le paysan, écrivirent d'après leurs impressions et leurs sentiments personnels, se montrant tout entiers dans leurs œuvres ; esclaves de passions impérieuses, livrés également au doute et à la mélancolie, ils moururent prématurément, après une vie d'extraordinaire activité physique et intellectuelle. Ils furent l'un et l'autre des apôtres de cette école négative et stérile de misanthropie, de doute et de désespérance, qui fit tant de ridicules adeptes et de niaises victimes. Les écrits de Byron c'est lui-même, et de lui l'on peut dire : le poète et l'homme ne font qu'un. Il a beaucoup haï les Anglais, c'est peut-être pourquoi il fut si populaire en France. » (extrait de l'Encyclopédie de l'Agora)

« Byron accepte ses frères humains tels qu'ils sont. C'est tout ensemble un seigneur et le plus libéral des maîtres, des amis. Fondamentalement solitaire, il cueille les fruits et les fleurs de la vie avec ferveur, ne hait que l'hypocrisie et la tyrannie, fuit la sottise. C'est un whig, réformateur modéré, qui se montre révolté, dans un discours à la Chambre des lords, par le drame du machinisme générateur de chômage et de détresse. Devenu riche, il secourt généreusement les infortunes. Doué d'un talent satirique redoutable, il dénonce vertement les abus du pouvoir et l'inertie des peuples. Élevé en Écosse, il devient lui-même en découvrant la Grèce.

Célèbre en Angleterre, bien que son anticonformisme irrite certains lecteurs, il est adoré en France, où son influence est majeure. Influence qui se propage dans l'Europe entière. Il est traduit dans toutes les langues, au Japon, en Chine. La Byron Society compte aujourd'hui vingt-cinq pays membres. » (extrait de l'Encyclopédie Hachette, 2001)
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