Le roman au XVIIIe siècle

Le roman, sous l’influence de l’essor du roman anglais, se diversifie et prend des formes différentes sans toutefois connaître un renouvellement théorique véritable.

• Le roman didactique: en 1699, Fénelon écrit les Aventures de Télémaque, qui expose des péripéties baroques propres au récit de voyage, afin de former le Duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV.
• Le roman-mémoires: qui s'amuse à rapporter des récits enchâssés, c'est-à-dire imbriqués les uns dans les autres, tel est le canevas de Manon Lescault de l'abbé Prévost.

• Le roman de mœurs: Le Diable Boiteux et Gil Blas de Lesage, hérité de la tradition du roman picaresque, il porte un regard désabusé sur la corruption de la société. 
• Le roman épistolaire: est beaucoup représenté, l’histoire évolue à partir des faits rapportés par les personnages dans leurs lettres : Montesquieu, Les Lettres Persanes, Julie ou La Nouvelle Héloïse de Rousseau, Les Liaisons Dangereuses de Laclos.
• Le roman libertin: Laclos avec Les Liaisons Dangereuses, Sade et son lot de jeunes filles bafouées (Justine) Crébillon fils (Les Egarements du coeur et de l'esprit). Le genre explose littéralement entre 1740 et 1750. L'ambiguïté de ces romans réside dans la dénonciation, sincère ou non, du libertinage. Trop souvent la part belle est faite à la description des mécanismes libertins.

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