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jeudi 17 octobre 2013

Le Panama ou Les aventures de mes sept oncles

L'écriture dans ce poème est en rapport avec le déplacement dans l'espace, elle est la trace qui laisse le corps quand il se déplace (au cours du déplacement l'auteur note) .  là le poème devient un carnet de voyage puisque l'écriture est porteuse de trace ...etc

Ce texte de Blaise Cendrars montre une logique différente, ce qui rappelle Rimbaud dans ces fameuse lettres (dites du voyant) où il y a l'expression «Je est un autre» tout ça pour ne mettre face à une modernité poétique.

Blaise Cendrars dans son poème La Prose du Transsibérien et de la petite Jehanne de France paraît comme un descendant de Rimbaud.   
Dans ce poème l'écriture découle d'une situation concrète, il n'y a aucune prétention romantique les choses sont terre à terre. l'auteur va évoquer M. Bertrand : il l'interpelle et l'apostrophe. Puis il y a deux type de blancs dans ce texte, or les blancs réduits sont nombreux ce qui reflète une manière de faire taire les chose. Ce blanc réduit correspond aussi peut être à des lieux (écriture fragmentée).

Ce choix stylistique qu'est la fragmentation de l'écriture renvoie vers une écriture qui ne se présente pas comme une totalité (écriture inachevée).

Les blancs dans ce poème se sont des structures qui servent à coudre les fragments du texte ce qui rappelle le scénario du cinéma.

Le titre  «Le Panama ou les aventures de mes sept oncles» donne l'impression que ça sera une histoire, or est-ce que l'auteur va évoquer vraiment les sept oncles ?

Prenons les sept premiers fragments, chaque fragment correspond à un souvenir de façon à évoquer l'enfance à travers ce série de fragments (montage de ces derniers).  Le canal de panama évoque un espace lointain, ce canal est un lieu (dans lequel se trouvait l'oncle du poète), un enjeu commercial puisqu'il facilite la circulation ce qui rappelle le capitalisme. La phrase «Je disséquais les mouches» constitue un acte violent (dans un monde violant, on ne peut être que violent). On ai dans une forme poétique qui fonctionne à la suggestion. L'extrait «J'avais un beau livre......Ahasvérus» montre une volonté de l'enfant pour nommer le monde qui vient à lui par le biais des images. Dans ce texte l'enfance du poète  est rappeler sous forme de brin de souvenir.
Le poète face au monde est étonné tout comme un enfant, rien n'est évident pour un poète : il remet tout en question.
«J'avais un beau livre...coups de revolver» ce septième fragment constitue des phrases elliptiques, on a l'impression qu'on ai devant une écriture impressionniste. l'écriture dans ce poème et parataxique (elle rappelle le télégramme), puis elle n'est pas pathétique puisqu'il n'y a  aucune émotion, l'écriture là est neutre.

En lisant le huitième fragment on comprend que la famille a tombée dans la misère.

«Mon oncle disait....le mal du pays» là Blaise Cendrars cite la lettre de son oncle puis commence à apostropher se dernier.

«J'ai marié la femme......le mal du pays» dans ce passage le poète montre un désir de retourner chez sois (nostalgie) puis il recommence l'interpellation de l'oncle.

Entre chaque épisode consacré à un oncle, il y a des séquences où le poète parle de lui.

Pourquoi il y a toujours un trait commun entre le neveu et son oncle ? cela s'exprime avec la présence d'un récit qui a précédé les lettres des oncles.

«Ma sœur.....le mal du pays» ça constitue une lettre d'adieu, puis l'auteur commence à parler de lui même puis apostropher l'oncle.

Ce poème  à peu près la même structure :

  1. Aborder la lettre
  2. Interpeller l'oncle
  3. Discours sur sois

Pour Blaise Cendrars la poésie est un mélange, il introduit tout dans ses textes, la langue est impure : il y a des mots anglais, des mots bizarres....etc. On peut dire que les textes de ce poète sont embryonnaires.  

 



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