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mardi 2 juillet 2013

Partie 3

Ces remarques mettes l’accent sans embage sur le caractère autobiographique du  Monde à Côté, certe ce texte s’ouvre sur un événement de taille pour l’auteur. En l’occurrence la mort de Hassan 2,  mais le reste du texte ne s’articulera pas autour de cette nouvelle rapportée par les médias. Toujours plus jouera pour l’auteur le rôle  d’un stimulant qui va secouer sa mémoire et l’inciter à le livré des informations sur les femmes qui l’a aimé, ses années à France-Culture, ses voyages, sans bref séjour au Maroc……notons aussi que dans ce texte Driss Chraïbi réfère à mainte reprise au présent de l’écriture, notamment dans le passage
suivant :  » qu’importe même l’âge que j’ai aujourd’hui -74 ans- alors que remonte à flot  les souvenirs ». p 135.
On ne met pas en cage un oiseau pareil  de Mohammed Khair-Eddine, le texte porte pour seul sous-titre : Dernier journal, août 1995 . ce sous titre n’instaure pas évidement un pacte autobiographique, mais laisse entendre que le texte offert au lecteur est un journal intime écrit par l’auteur juste avant sa mort alors qu’il était hospitalisé à l’hôpital militaire de Rabat.  Si nous nous limitons au sous titre, nous serons induit en erreur puisqu’il ne s’agit pas d’un journal intime, mais une autobiographie. Il suffit en effet d’ouvrir la première page pour constater que le pacte autobiographique de ce texte est étable sans eubage par l’auteur :  » Si j’écris beaucoup sur le passé, c’est que je n’ai pas grand chose à dire du quotidien. Le passé est plus riche que ces journées que je passe allongé sur mon lit, en attente d’une guérison prochaine.  D’autre part, a Rabat, la vie est si banale, si terne qu’il vaut mieux éviter …. » p58. Ces propos tenus par l’auteur ne laisse aucun doute sur la porté autobiographique du texte. D’ailleurs tous les faits rapportés dans ce texte  sont authentiques …..écrites en pleine période d’hospitalisation : Khair-Eddine raconte la douleur insupportable dont il souffrait sur son lit de mort. Pour oublier cette souffrance il laissait libre cours à sa mémoire pour se rappeler des éléments de son passé : la douleur …montée , attaque sans crier gar et j’ai beau avalé das anti-inflammatoire, elle revient.  Si je n’écrivais pas …..la je n’ai besoin que de ma plume …p 59.
Dans son texte l’auteur évoque 3 types de faits : de prime à bord son état de santé délirant, des souvenirs de ses journées dans différents endroits, notamment celui passé en 1972 à Palavas-les-Flots, celui passé en 1994 à Marrakech et celui passé le même année à Essaouira et de souvenirs s’articulant essentiellement autour de ses amis décédés notamment Michael liris, Jack-berk, André laude, Claude bonfois …..
A ces derniers souvenirs Khair-Eddine consacre une place tellement importante que son texte prends l’allure de ce qu’on pourrai appeler une Thanatographie : ile semble que l’esprit de l’auteur, sous l’emprise d’une maladie incurable qui le fait souffrir sans relâche, ne peut penser qu’à ceux qui sont morts.
Nous pouvons arguer que le texte objet de notre analyse instaure un pacte autobiographique clairement définit. Certe, les sous titres de ces textes ne sont pas éloquents à ce niveau, mais le paratexte de ces texte ne laisse aucun doute leur porté autobiographique. passons maintenant à l’étude de l’instance narrative dans ces textes :
  • L’instance narrative dans les textes de notre corpus constitue une véritable entité, une véritable représentation grammaticale des auteurs. Nous pouvons faire à ce niveau, les constatations suivantes :
  1. L’instance narrative réalise l’identité A=N=PP ce qui est une condition sinequanone de l’autobiographie.
  2. L’instance narrative dans les textes de notre corpus et individualisée puisqu’elle réfère réellement à des individus qui ont une véritable existence.
  3. Les auteurs de notre corpus , à l’exception de Abdelkébir Khatibi, ont choisi de recourir à la première personne du singulier. Il ont donc décidé de prendre en charge leur discours et de s’impliquer directement dans leurs textes . Ce qui est conforme avec l’exigence autobiographique.
  4. L’instance narrative dans les textes de notre corpus est homogène puisqu’il se caractérise par une grande stabilité : en aucun moment de ces textes nous assistons à un glissement pronominale, les textes demeurent dominé par une seule instance narrative représenté par « JE ».
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