- L’analogie : Les figures de l’évocation
La comparaison : elle établit un rapport de ressemblance entre deux éléments (comparé et comparant) à l’aide d’un outil grammatical.
Exemple : Cet homme (comparé) est comme (outil de comparaison) un saint (comparant).
La métaphore : c’est une comparaison, mais sans outil grammatical.
Exemples : - je regardais le soleil (comparé), bon roi (comparant) du jour et je plongeais dans une immense rêverie.
- les racines du mal (comparé), mais le comparant (l’arbre) est sous-entendu.
La personnification : attribuer des traits humains à une chose, une idée ou un être non humain.
Exemple : le chat semblait très attentif à l’égard de cette information ( écouter une information est un trait humain).
L’allégorie : Représentation concrète d’une abstraction sous différents aspects, dans une mise en scène vivante.
Figure
proche de la personnification, avec une dimension symbolique. Crée des
images, rend plus accessibles des notions abstraites. A une force de
persuasion.
Exemples : 1- « Mon beau navire ô ma mémoire / Avons-nous assez navigué / Dans une onde mauvaise à boire » 2- « Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. / Elle allait à grands pas moissonnant et fauchant » (la mort)
- Le choc : Les figures d’opposition
L’antithèse : aligner deux idées ou deux thèmes contradictoires.
Exemple : 1 – écrire des mots ou effacer des traces voilà
un bonne usage. 2- Triste amante des morts, elle hait les vivants
(Voltaire).
L’oxymore
consiste à placer l’un à côté de l’autre deux mots opposés. Cette
alliance de mots contrastés est faite pour créer une image surprenante,
destinée à frapper l’esprit.
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles (Corneille).
Le chiasme : Dans deux énoncés symétriques, le deuxième reprend les termes du premier en les inversant. (double parallélisme croisé)
« Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes ! / Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Souvent lié à l’antithèse, attire l’attention sur des oppositions. Ou souligne l’union de deux réalités.
- Le détour : les figures de substitution
Une périphrase, c’est le fait d’exprimer par plusieurs mots ce qui pourrait être dit en un seul mot.
Dans un dictionnaire, les définitions des mots sont des périphrases.
L’antiphrase
est une figure de style qui consiste à dire, en se moquant, le
contraire de ce que l’on pense. Elle s’appuie, pour être comprise, sur
la complicité que le lecteur entretient avec l’auteur, sur ce qu’il sait
de ses pensées réelles.
Un professeur dit à un élève qui a rendu une copie complètement froissée :
« Bravo ! Tu as fait du beau travail ! »
L’antiphrase est souvent utilisée au service de l’ironie.
La métonymie consiste à remplacer un terme par un autre terme qui lui est lié par un rapport logique.
Veux-tu aller boire un verre ?
boire un verre signifie en réalité boire le contenu du verre : la métonymie remplace le contenu par le contenant.
Je bois mon désespoir pour oublier.
Je bois mon désespoir signifie en réalité Je bois de l’alcool parce que je suis désespéré : la métonymie remplace la conséquence par la cause.
Une synecdoque est une variété de métonymie qui consiste à remplacer la partie par le tout ou le tout par la partie.
Une voile est apparue à l’horizon.
Une voile désigne en réalité un bateau : la synecdoque remplace le tout par la partie.
L’hypallage : Figure
par laquelle on paraît attribuer à certains mots d’une phrase ce qui
appartient à d’autres mots de cette phrase, sans qu’il soit possible de
se méprendre sur le sens. Par exemple : enfoncer son chapeau dans sa
tête, pour enfoncer sa tête dans son chapeau. Du grec hypallagè,
changement.
D’autres exemples :
Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire. (Lamartine)
Trahissant la vertu sur un papier coupable. (Boileau)
Déchirer la nuit gluante de ses racines. (Laforgue)
L’odeur neuve de ma robe. (Larbaud)
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