Sujet nom collectif, nom de fraction ou adverbe de quantité
I. Un nom collectif est un nom constituant une collection (un groupe, une foule, une multitude, etc.). Lorsqu'il est suivi du nom qui représente les éléments de cette collection (un groupe de soldats, une foule de manifestants, une multitude d'oiseaux, etc.), le verbe s'accorde, selon le sens, tantôt avec le nom collectif (singulier), tantôt avec son complément (pluriel).La multitude de soldats avançait sur un seul front.L'usage est très variable et dépend en priorité de l'attention portée par le scripteur à un terme ou à l'autre, mais quelques règles, à peu près observées, peuvent aider à l'accord.
C'est la multitude qui avance.
Le groupe de soldats avançaient.
Ce sont les soldats qui avancent.
1. Avec "force (sans de), la plupart de, nombre de, bon nombre de, grand nombre de, quantité de" l'accord se fait avec le nom qui suit (Force mots sont).II. Les noms de fractions "la moitié, le tiers, le quart, une partie de, une fraction de" obéissent au même usage : accord avec le premier mot ou avec le second, selon que l'esprit s'attache à l'un ou à l'autre :
2. Avec les noms numéraux du type "douzaine, centaine, cinquantaine, etc." l'accord se fait avec le nom qui suit (Une douzaine d'ouvriers sont partis).
3. Avec "une infinité" l'accord est plus fréquent avec le nom qui suit car l'idée de nombre prédomine (Une infinité de sauterelles se levèrent).
4. Avec "la plupart" le verbe est toujours au pluriel - accord avec le complément, présent ou sous-entendu. (La plupart sont partis).
La moitié des invités sont venus.III. Lorsqu'un adverbe de quantité accompagné de son complément (Combien de difficultés. Trop de marins. Que de patience, etc.) est sujet de la proposition, le verbe s'accorde avec le complément. Si celui-ci est absent, il est censé être au pluriel.
La moitié des invités est venue.
Trop de marins sont partis.En fait, l' adverbe se comporte comme un déterminant et le nom est le noyau du groupe, c'est avec lui que se fait l'accord.
Combien de lettres sont écrites?
Combien sont...
Mais lorsque c'est l'adverbe de quantité qui exprime, en fait, l'idée dominante, il arrive que l'accord se fasse avec celui-ci.
Trop de complaisance serait blâmé.Cet accord est habituel lorsque l' adverbe est nominalisé par la présence d'un déterminant.
Le trop de coups a usé son cerveau.Cette nominalisation est fréquente avec "le peu, ce peu, le trop". Mais même dans ce cas, selon l'attention portée par le scripteur, on trouve l'accord avec le nom ou l' adverbe, et rien n'empêche d'écrire, par exemple :
Le peu de choses qu'il avait retenues.Notez : Après "plus d'un" le verbe se met, habituellement au singulier. Après "moins de deux" le verbe se met au pluriel.
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