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mardi 28 octobre 2014

Introduction à la sémantique

La sémantique vient du grec «sémantikos», c'est à dire «qui signifie», «qui indique».

«L'étude du sens est envisagée comme la relation de signification qui unit les mots aux choses ou comme la relation existante entre les signes et leurs utilisateurs.»

Ce terme a été crée au 19ième siècle. En 1883 Michel Bréal a parlé pour la première de ce terme   dans «Les lois intellectuelles du langage» : Fragment de sémantique. Le terme sera développé dans «Essai de sémantique» : science de la signification, 1879.

Michel Bréal dit : «Une science de la signification qui correspond à des domaines de recherche divers selon que l'on conçoit la sémantique comme étude du sens en général ou que l'on la conçoit comme une discipline traitant de la question du sens des mots ou des expressions linguistiques.»

Michel Bréal s'occupait des rapports entre les signes linguistiques et les choses, ces rapports font appel à l'intuition à côté de l'observation, mais que signifie la référence des expressions linguistique ?

Cette question du sens qui fondamentale est complexe, elle constitue quelque chose d’immédiat. Puis il n'est pas possible de concevoir le monde sans le sens.

Irène Tamba dit : «L'apparition tardive et le statut controversé est encore incertain de la science dite "sémantique", qui en a fait son champ d'étude ne peut qu'étonner les linguistes.»  sémantique p.3

L'importance du sens veut que cette science soit importante que les autres : elle fait appel à la sociologie, l’éthologie, la philosophie, les religions....etc. Cette question du sens n'est pas seulement réservée à la sémantique, mais bien à d'autres disciplines. 

Greimas dit : «Il faut reconnaître que la sémantique a toujours été la parente pauvre de la linguistique», dernière-née de la linguistique -sa dénomination même n'est forgée que vers la fin du 19ième siècle-, elle était précédée, dans le cadre du développement de la linguistique historique, par la phonétique d'abord, dont l'élaboration a été la plus poussée par la grammaire ensuite. (Sémantique structurale, p. 6)


La sémantique va avoir du mal à forger ses propres outils, c'est pourquoi elle va emprunter ses méthodes à d'autres disciplines : la phonétique, la rhétorique classique, la grammaire, la psychologie ....etc. 
Pour Ferdinand de Saussure la sémantique sera rejetée, il va construire son modèle sur une définition restrictive de l'objet de la linguistique ramé à l'étude des formes.
Une description sans référence au sens est une description incomplète, voire impossible : beaucoup de linguistes vont devoir recourir à la sémantique : réconciliation entre la philosophie et la sémantique. 
«Le problème du sens s'est trouvé réintroduit dans l'étude du langage conçu comme activité de sujets dans un certain rapport au monde. »  comme le souligne Catherine Fuchs 



«Le linguiste est porté à penser que les problèmes propre du langage, qui sont d'abord des problèmes formelles, ne peuvent retenir le philosophe et que celui-ci s'intéresse surtout dans le langage à des notions dont lui, linguiste, ne peut tirer partie...l'aversion du linguiste pour tout ce qu'il qualifie sommairement de "métaphysique" procède avant tout d'une conscience toujours plus vive de la spécificité formelle des faits linguistiques à laquelle les philosophes ne sont pas assez sensible. » Émile BenvenisteProblèmes de linguistique générale, 1, p.267

Bien que la philosophie s'intéresse à la langue tel que la linguistique, cette dernière doit l'aborder différemment.  On constate que la linguistique quand elle fait appel au sens, aux discours ou aux textes, ceci ne peut se faire qu'on référence à la réalité extralinguistique en cherchant à interpréter l'intention du locuteur ou de l'auteur, l'avisé de celui-ci. La question du sens relève de quelque chose d'instable, d'imprécis et de difficile à cerner. 

Cette immense développement qu'ont connus la phonologie et la syntaxe sera tout le temps comparée et cela ne peut pas se faire sans évoquer André Martinet (père du fonctionnalisme), Troubetzkoï (référence pour les phonologues), Jakobson (fonctionnalisme)...etc.  


Avec les ouvrages de Noam Chomsky : «Aspect de la théorie syntaxique, 1965» et «Structures syntaxiques, 1957» la composante sémantique sera réintroduie. 

Des théories seront empruntées à divers écoles et penseurs (Européens, Américains) : école des philosophes d'Oxford, béhaviorisme, logique, anthropologie ....etc ce qui constitue une ouverture permettant le développement rapide dans le domaine de la science des significations, mais ceci trouvera du mal à trouver son orientation. 

En 1964 !!!!étabissait ce constat d'échec; « On peut penser que la sémantique attend toujours son Saussure ou Troubetzkoï, ou bien que s'il est parmi nous, personne encore ne parait s'en être aperçu. »

Cependant plusieurs approches apparaissent, soit celles qui s’inspirent de la linguistique, soit celle qui s'inspirent d'une approche componentielle (BPottier) de l'anthropologie, la logique, les mathématiques (Antoine Culiolià travers les réflexions de John Langshaw Austin (théorie des actes de langage).  

Il y aura vers les années 60 les travaux de Greimas et Barthe qui vont constituer deux approches sémantiques différentes : 

  • L'approche de Greimas  se rapporte à l'énoncer : analyse de phrase à travers la recherche des unités minimales (sémèmes, sèmes et classème) 
  • L'approche de Barthes se rapporte à des séquences articulées en récit : analyse structurale des récit. La présentation de son approche défaçonne le cadre de la phrase. L'objectif, c'est l'analyse des récit en fonction des relations actancielles ou des relations de conjonction/disjonction, des rapports personnels/non-personnels.  

       
    



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