Jean-Jacques Rousseau naît le 28 juin 1712 à Genève.
Fils d’un horloger, il perd sa mère neuf jours après sa naissance.
Rousseau n’a que dix ans, lorsque son père est forcé de s’exiler. Il est
alors confié à son oncle
Bernard, nommé tuteur. Il entre en pension à
Bossey, chez le Pasteur Lambercier.
En 1725, il devient apprenti chez un graveur à
Genève. Le 14 mars 1728, il s’enfuit en Savoie, où Mme de Warens le
recueille. Converti au catholicisme, il mène pendant quelque temps une
vie vagabonde, voyageant à pied et exerçant divers métiers. Mais il
s’échappe de nouveau et revient chez sa protectrice, Mme de Warens. Son
séjour avec elle, aux Charmettes, est l’époque la plus heureuse de sa
vie, mais elle finit par se détacher de lui.
En 1741, Rousseau se rend alors à Paris. Il
rencontre, l’année suivante, Diderot, qui lui commande des articles sur
la musique pour L’Encyclopédie. Il commence à composer des
opéras. Rousseau devient secrétaire d’ambassadeur à Venise en 1743.
Chassé un an plus tard, il retourne à Paris.
En 1745, il se lie avec Thérèse Levasseur qu’il
l’épousera en 1768. Les enfants qu’ils auront seront abandonnés aux
Enfants-Trouvés. Il participe à un concours proposé par l’Académie de
Dijon, et le Discours sur les sciences et les arts lui permet en novembre 1750, d’emporter le prix et de se faire connaître. Deux ans après, son opéra Le Devin de village est joué devant la cour et remporte un succès.
Il écrit, en 1755 le Discours sur les origines de l’inégalité,
dans lequel il dénonce les méfaits de la société, fondée sur la
propriété, source d’inégalité. Son caractère ombrageux et susceptible,
l’amène à rompre avec les Encyclopédistes en 1757. L’année suivante, sa
violente critique du théâtre, Lettre à d’Alembert sur les spectacles,
lui attire l’animosité de Voltaire et les philosophes se détournent de
lui. Hôte à Montmorency du maréchal de Luxembourg (1758-1762), il achève
Julie ou la Nouvelle Héloïse, roman épistolaire préromantique ; il écrit aussi Du contrat social, traité politique en faveur de la démocratie.
À leurs sorties, en 1762, Le Contrat social est saisi et L’Émile,
traité de pédagogie, est condamné au feu. Les menaces qui pèsent sur
lui l’obligent à l’errance. Il s’enfuit alors en Suisse. En 1765, il
commence la rédaction des Confessions. Il accepte l’invitation
du philosophe Hume, et part en Angleterre en 1766, au château de
Wootton. Jean -Jacques Rousseau révèle, dans Les Confessions ,
le détail des événements de sa vie et de ses sentiments. Certain d’être
persécuté, il continue d’errer. Au printemps 1770, il revient à Paris et
reprend, avec sa femme Thérèse, une vie chiche, vivant de son travail
de copiste de musique.
En 1778, le marquis de Girardin l’accueille dans sa propriété d’Ermenonville, où il achève Les Rêveries du promeneur solitaire. C’est là qu’il meurt, le 2 juillet 1778. La Convention fit transporter ses restes au Panthéon en 1794.
Bibliographie :
1739 : Le Verger des Charmettes (poème)
1743 : Dissertation sur la musique moderne
1744-45 : Les Muses Galantes (opéra)
1745 : Collaboration avec Voltaire et Rameau pour les Fêtes de Ramire
1750 : Discours sur les sciences et les arts
1752 : Le Devin du village (opéra comique) et Narcisse (comédie)
1753 : Lettre sur la musique française (article pour l’Encyclopédie)
1755 : Discours sur les origines et les fondements de l’inégalité parmi les hommes
1756 : Lettre sur la Providence
1758 : Lettre à d’Alembert sur les spectacles
1761 : Julie ou la Nouvelle Héloïse et Émile
1762 : Du contrat social et Lettres à M. de Malesherbes
1763 : Lettres à Christophe de Beaumont
1764 : Lettres écrites de la montagne
1765 : Lettres à M. Buttafuoco sur la législation de la Corse
1767 : Dictionnaire de Musique
1772 : Considérations sur le gouvernement de Pologne
1776 : Dialogues
1782 : Confessions (six premiers livres) et Les Rêveries du promeneur solitaire
1789 : Confessions (des livres VII à XII) et Dialogues ou Rousseau juge Jean-Jacques
Biographie et bibliographie écrites par Carole Garcia.
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